En désespoir de cause. L’axe du mal Algérie-Iran-Afrique du sud s’acharne contre l’intégrité territoriale du Maroc

Un décret présidentiel algérien consacre la militarisation tous azimuts


Rachid Meftah
Jeudi 18 Juillet 2024

Algérie, le tout militaire…
 
A bien observer le fonctionnement du régime politico-militaire de l’Algérie, l’on ne peut que se conforter dans le classement acceptionnel, par ailleurs catalogué par la quasi-totalité de l’opinion publique internationale dans les dictatures militaires qui continuent de sévir dans leurs pays et sur leurs populations.

Un compromis vient d’être conclu entre l’armée et le président Tebboune consacrant à n’en point se perdre dans les tergiversations et les constats approximatifs la primauté effective de la junte militaire au sommet de l’Etat et à tous les échelons de l’administration publique- compromission maléfique- .

Ainsi, pour garantir la candidature et la réélection de l’actuel « chef de l’Etat », ce dernier a signé le décret présidentiel n°24-218 du 27 juin 2024 fixant les modalités et les conditions de placement des personnels militaires de carrière et contractuels en position de détachement auprès des administrations civiles publiques.

Ledit texte précise que les cadres militaires en fonction pourront officiellement occuper tous les postes de responsabilité dans toutes les administrations civiles publiques et garderont tout de même leurs statuts de militaires, leurs salaires et leurs régimes et avantages sociaux.  

Là-dessus, seul le ministre de la Défense nationale est habilité à les évaluer, les juger, les sanctionner, financer leurs formations ou les autoriser à se déplacer à l’étranger… Il s’agit en toute évidence d’une militarisation totale de la gestion des administrations civiles et publiques !
 
Iran-Algérie, une alliance rivée sur la déstabilisation du Maroc et de la région sahélienne
 
Quant à l’Iran, bien que n’ayant aucune proximité géographique ou régionale avec le Maroc, il ne cache pas son alliance avec cette même Algérie dans son hostilité forcenée à la question de l’intégrité territoriale du Royaume. Devant le Comité onusien des 24, il a clairement exprimé son soutien aux mercenaires de la milice du polisario, financés, formés et encadrés par les caporaux algérois…

Pour rappel, en 2018, le Maroc avait rompu ses relations diplomatiques avec l’Etat persan après l’avoir accusé de soutenir les séparatistes du polisario, sur la base de preuves sérieuses (…)

Rabat avait indiqué que le Hesbollah libanais, formé et soutenu par Téhéran entretenait une formation de guérillas aux mercenaires séparatistes tout en leur envoyant des cargaisons d’armes via Alger (des drones, des équipements radars et des systèmes de missiles balistiques…).

L’on notera que ces deux pays, l’Algérie et l’Iran, s’appuient sur des régimes « politiques » présentant plusieurs similitudes, le premier étant une dictature militaire autoritaire et le second, qui se présente comme une république islamique, est un régime autoritaire théocratique dirigé par le clergé chiite qui exerce effectivement le pouvoir en affichant des apparences démocratiques telles que l’élection au suffrage universel du président et des députés (membres du majliss). En fait c’est le « guide de la révolution » qui détient l’autorité suprême en s’appuyant sur l’armée, les forces de l’ordre et la justice, placés directement sous son autorité.
 
Le trio Algérie-Iran-Afrique du Sud militarise son hostilité à l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc
 
Ces deux pays, talonnés par l’Afrique du Sud, soutiennent régulièrement les milices séparatistes du polisario. En effet, selon Sahel Intelligence qui publie une revue stratégique hebdomadaire d’analyse sur la zone du Sahel en traitant des questions de lutte contre le terrorisme, du narcotrafic, de contrebande, d’armement, de nombreuses sources relèvent l’arrivée, ces dernières semaines en Algérie, de milices iraniennes par des vols directs Iran-Algérie.

Des rapports établis par ces sources, par ailleurs locales et diplomatiques, ont fait état de transferts de matériel militaire « sophistiqué » incluant des systèmes d’armement d’origines iranienne et sud-africaine. Il s’agit, en l’occurrence, de drones, de missiles, d’obus antichars mais aussi d’équipements de communication visant essentiellement à renforcer les capacités de combat du polisario…

A cet égard, l’on observe que l’implication de l’Afrique du Sud dans ce conflit, longtemps artificiel, prend une dimension plus importante en s’étendant au domaine militaire.
Selon les mêmes sources, des entreprises sud-africaines ont doté les milices séparatistes d’équipements militaires et contribuent à la formation des milices du polisario et des mercenaires africains et syriens.

Par ailleurs, Sahel Intelligence rapporte que des sources proches du dossier indiquent que ces opérations se déroulent dans des bases secrètes dans le territoire algérien qui sont dédiées à la formation,  à l’entraînement et à la coordination pour les éventuelles opérations de guérillas des milices du polisario avec à leurs côtés des mercenaires africains et syriens.

D’autre part, outre les ressources humaines, matérielles et financières mobilisées par les caporaux algérois, les « Gardiens de la révolution islamique », les unités d’élite des forces armées iraniennes, réputées pour leur influence et leur déploiement militaire et politique au Moyen-Orient par le biais du Hamas, du Hesbollah libanais et des Houtis du Yémen, ont envoyé tout au long de ce processus guerrier effrontément provocateur visant la déstabilisation du Maroc et de toute la région, des conseillers militaires et des formateurs professionnels pour pleinement soutenir les mercenaires séparatistes du polisario. 

Dans cette veine, le chef des armées algériennes, le général Saïd Cheringriha supervise exclusivement et assidûment toutes les opérations de facilitation de l’acheminement des milices iraniennes et la coordination de l’ensemble des opérations d’assistance logistique et militaire. A ses côtés, les services sécuritaires, sous sa houlette, s’emploient à fournir un soutien stratégique et opérationnel considérable au polisartio, renforçant ainsi les liens entre le trio Algérie, Iran et Afrique du Sud.

Tout cela suscite une grande appréhension des milieux occidentaux qui suivent de près ces développements déstabilisateurs régionaux et continentaux, notamment en Afrique et au Moyen-Orient impliquant des organisations terroristes de tout bord.

Rachid Meftah


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