Sauf qu’il y a eu un point de départ, un début d’une expérience, qui n’est pas sans nous amener à mettre un bémol à cet optimisme à l’évidence béat.
Cela concerne cette flopée de radios privées qui sont venues garnir un paysage jusque-là uniforme. Avec, cependant, une bonne dose de désillusion et de déception au bout.
A quelques petites et heureuses exceptions près qui se sont fait un devoir de compter sur un personnel qualifié ou prometteur, tant au niveau des journalistes que des animateurs, bien d’autres font dans une insuffisance écœurante et dans une ineptie désolante. C’est à croire que le vocable « buzz » aura été inventé pour elles plus que pour tous ces usagers férus des réseaux sociaux.
D’une station à l’autre, on a de fortes « chances » de se farcir un parleur sévissant derrière un micro pour débiter des heures durant sur tout et rien, passant d’un sujet à l’autre, d’un registre à l’autre, du « sport » au « social », à « l’économie » ou à « la politique ». Là, « du coq à l’âne » prend tout son sens.
Et gare à cet intrépide d’auditeur qui envisagerait d’appeler pour contredire, bien qu’arguments à l’appui, « la vérité » décrétée par ledit parleur et qui ne doit souffrir d’aucune contestation.
Certains vont jusqu’à se vêtir d’un habit de « fquih » en ce mois pour nous expliciter le b.a-ba de la religion comme si l’on venait de nous convertir commettant également dans leur stupide élan des «fatwas » insensées.
Parfois, ils se font aider de « spécialistes » qui ne valent pas mieux. « Pendant le Ramadan, on doit se garder de saluer les femmes», a osé l’un d’eux. Entre autres idioties.