Quelque 1.000 soldats ont été mobilisés pour chasser totalement les jihadistes qui résistent dans deux quartiers de la ville côtière en grande partie reprise par les forces du GNA depuis le début de l'été.
Un photographe de l'AFP a fait état de "violents combats de rue" pendant la journée, affirmant qu'avec la tombée de la nuit ils étaient devenus sporadiques relevant toutefois l'absence de frappes aériennes au cours de la journée.
L'hôpital de campagne de Syrte a fait état de 34 morts parmi les forces loyalistes alors que l'hôpital central de Misrata, ville située à quelque 200 km à l'ouest et siège du commandement des opérations, a dit avoir soigné 150 blessés parmi les troupes du GNA.
La reprise totale de la ville située à 450 km à l'est de Tripoli serait un grand revers pour l'EI, qui en avait pris le contrôle en juin 2015 et en avait fait la base de son expansion en dehors de la Syrie et de l'Irak.
Pour l'en déloger, les forces progouvernementales avaient lancé une offensive le 12 mai. Elles étaient entrées le 9 juin dans cette ville, lieu de naissance de l'ex-dictateur Mouammar Kadhafi, dont elles ont pris le port et le centre administratif.
Les soldats loyalistes utilisent toutes sortes d'armements, notamment de l'artillerie lourde, tandis que les jihadistes ont lancé sur eux cinq voitures piégées selon l'armée.
Les forces terrestres ont profité d'"une nuit de raids de l'armée de l'air" des Etats-Unis, qui soutiennent les troupes loyalistes à Syrte depuis le 1er août, à la demande du GNA.
Depuis plusieurs jours, les troupes loyalistes se préparaient à cette "bataille décisive" contre l'EI après avoir repoussé les jihadistes dans leurs derniers retranchements.
Elles s'étaient regroupées dans la périphérie de la ville et à l'entrée de deux quartiers au nord et au centre, selon les déclarations recueillies par le correspondant de l'AFP sur la ligne de front.
Un calme précaire régnait depuis jeudi matin à Syrte. Puis des affrontements s'étaient déclenchés samedi en lisière du quartier résidentiel du nord où les forces du GNA, armées de mitrailleuses et de lance-roquettes, ont pris pour cible les jihadistes, selon le correspondant de l'AFP.
Des snipers avaient été alors déployés sur les toits des maisons dont les murs avaient été peints des couleurs du drapeau noir de l'EI.
Dimanche soir, le commandant des opérations Hicham Abdelati a annoncé que les forces du GNA s'étaient emparées des "deux tiers du quartier N°1 (nord) et de la majeure partie du quartier N°3 (est)".
Les jihadistes "battent en retraite", il ne leur reste plus que les voitures piégées", a-t-il dit, saluant la "bravoure" des forces loyalistes.
Après une avancée rapide en mai, les troupes avaient été ralenties par la stratégie de guérilla mise en place par l'EI.
Les explosions de voitures piégées, de kamikazes et de mines antipersonnel avaient fait de nombreux morts au sein des troupes loyalistes, qui ont perdu plus de 350 combattants, selon des sources militaires. Près de 2.000 auraient été blessés. Le bilan humain n'est pas connu pour l'EI.