En 2030, la moitié de l’air pollué de la planète pourrait l’être en Afrique


Vendredi 14 Mars 2014

En 2030, la moitié de l’air pollué de la planète pourrait l’être en Afrique
Population urbaine en forte croissance, rapide développement des activités industrielles... La pollution atmosphérique risque d’exploser sur le continent africain, qui pourrait représenter jusqu’à 55% des émissions de la planète en polluants et particules d’ici à 2030, selon une étude publiée mardi.
Cette pollution représente aujourd’hui, selon les particules ou les gaz considérés (carbone suie, carbone organique, dioxyde de soufre, dioxyde d’azote, monoxyde de carbone et hydrocarbures non méthaniques), entre 5 et 20% de la pollution mondiale, indique cette étude publiée dans la revue Environmental Research Letters.
«Une augmentation considérable est attendue d’ici 2030 si aucune mesure n’est prise», écrivent les chercheurs d’une équipe franco-ivoirienne pilotée par le Laboratoire d’aérologie (CNRS/Université Toulouse III - Paul Sabatier), qui a réalisé une carte des émissions polluantes en Afrique en 2005.
En 2030, l’Afrique de l’Ouest représenterait 45% des émissions polluantes, avec un seuil très élevé pour le Nigeria, ce chiffre s’élèverait à 24% pour l’Afrique de l’Est, Ethiopie et Kenya en tête, 26% pour l’Afrique australe, et 5% pour l’Afrique du Nord.
Les principales sources d’émission sont l’essence, le diesel, les deux-roues, le bois de chauffage, le charbon de bois, ou encore la combustion de galettes fabriquées à partir de bouses d’animaux qu’on fait sécher.
Globalement, en Afrique de l’Ouest, la pollution est principalement due au transport et usage domestique (cuisine), ce dernier étant dominant en Afrique de l’Est. Il faut ajouter les centrales électriques et les industries en Afrique australe. En Afrique du Nord, le transport est pointé du doigt.
Les auteurs se sont intéressés en particulier aux deux composés majoritaires des particules, le carbone organique et le carbone suie, émis par toutes sortes de combustion. Il peut s’agir de particules très fines jusqu’à des PM10 (dont le diamètre est inférieur à 10 microns).
Selon l’étude, la quantité de particules de carbone organique pourraient être multipliée par trois, et la suie par quatre.
Les émissions de carbone organique en Afrique pourraient alors représenter 50% des émissions mondiales en 2030, contre 20% en 2005.
Les particules peuvent provoquer de l’asthme, des allergies, des maladies respiratoires ou cardio-vasculaires, et les plus fines d’entre elles (moins de 2,5 microns), qui pénètrent dans les ramifications les plus profondes des voies respiratoires et le sang, ont été classées «cancérogènes certains» par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). 


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