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Selon Hamid Laagbani, membre du bureau exécutif de l’Observatoire marocain des prisons (OMP), il s’agit d’Abdelkebir Laamirni, originaire d’Errachidia et père de trois enfants.
La DGAPR a dit "regretter profondément" ce drame et a présenté ses "sincères condoléances à la famille du défunt et à l’ensemble du personnel pénitentiaire".
D’après la même source, « toutes les tentatives de neutraliser le détenu ayant échoué et vu le danger que représentaient son comportement agressif et criminel et sa force physique hors du commun et les blessures profondes à la tête et au visage qu’il a causées au chef de quartier, moyennant des blocs de pierre qu’il avait extraits du mur de sa cellule, en plus des agressions ayant visé d’autres fonctionnaires, un membre du staff de l’établissement s’est trouvé contraint, conformément aux dispositions légales, de procéder à des tirs de sommation ». Et d’ajouter: « Devant la résistance violente du prisonnier et son obstination à agresser les fonctionnaires, des tirs ont visé ses membres dans le but de l’immobiliser pour pouvoir le neutraliser ».
La même source a indiqué que «des éléments de la Gendarmerie Royale se sont rendus sur les lieux pour établir leur constat, avant que le détenu concerné ne soit transféré aux urgences de l’hôpital Mohammed V vers midi, pour recevoir les soins nécessaires» mais il a succombé à ses blessures.
Hamid Laagbani a assuré dans une déclaration à Libé que le prisonnier Ibrahim H, âgé de 36 ans, est originaire de la région d’Agadir et était membre des FAR. Il a été condamné pour la première fois dans une affaire de pension alimentaire après une plainte déposée par son ex-épouse. Une fois sa peine purgée, Ibrahim a sauvagement tué son ex-femme à Tétouan. Il a alors été condamné à perpétuité pour ce crime. Mais il commettra un autre crime en tuant un policier dans la salle des audiences au tribunal à Tétouan. Et encore une fois, le tribunal l’a condamné à la peine capitale avant d’être transféré à la prison Moul El Bergui à Safi. Après une tentative d’évasion avortée, ce prisonnier multirécidiviste a été transféré à la prison de Toulal 2 à Meknès.
Hamid Laagbani a mis en exergue l’agressivité de ce détenu dans la prison Toulal à tel point que l’administration carcérale l’a classé dans la catégorie A (très dangereux) et a décidé de le menotter en permanence, tout en assurant que l’OMP avait contacté l’administration pour trouver une solution à ce cas, tout en veillant au respect des droits humains du prisonnier.
Pour sa part, Abdellah Mesdad, secrétaire général de l’OMP, reconnaît que les agressions contre le personnel des établissements pénitentiaires au Maroc sont monnaie courante comme l’attestent, selon lui, les statistiques rendues publiques par la DGAPR.
« C’est une véritable problématique », a-t-il souligné, tout en plaidant pour une réforme globale des conditions des prisons marocaines visant essentiellement à mettre fin au surpeuplement carcéral, à traiter humainement les détenus et à améliorer leurs conditions de vie dans les établissements pénitentiaires.
Les statistiques de la DGAPR relatives aux agressions dans les prisons entre 2011 et 2015 connaissent une hausse significative.
S’agissant des agressions contre le personnel des établissements pénitentiaires, la DGAPR a assuré que le nombre d’agressions en 2011 a atteint 381 (306 cas d’humiliation et 75 cas de violence). Ces chiffres ont fortement augmenté en 2015 en enregistrant 158 cas de violence et 931 cas d’humiliation.
La DGAPR a également énuméré 750 cas d’atteinte des prisonniers à leur propre intégrité physique en 2011 et 1502 cas en 2015. En outre, les agressions des prisonniers sur d’autres détenus sont passées de 2487 en 2011 à 3257 en 2015.