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Emotions et sécurité pour Français et Belges autour du foot

Vendredi 1 Avril 2016

Emotions et sécurité pour Français et Belges autour du foot
Hommages et haute surveillance: quatre mois après les attaques du 13 novembre 2015, l'équipe de France a de nouveau foulé la pelouse du Stade de France mardi, tandis que la Belgique s'est déplacée le coeur lourd au Portugal à Leiria, une semaine après les attentats de Bruxelles.
Saint-Denis, Leiria, même recueillement. "Belgique nous sommes avec vous", pouvait-on lire sur un écriteau porté par les joueurs russes pendant leur hymne national avant le match amical contre les Bleus.
Après l'hymne français, une minute de silence a été respectée. Pour Bruxelles, pour le 13 novembre. C'était il y a 137 jours: les détonations entendues à l'extérieur du Stade de France, captées par la caméra filmant le match amical entre les Bleus et l'Allemagne ce soir-là, sont restées associées aux attentats et à ces 130 morts à Paris et à Saint-Denis, dans la banlieue nord de la capitale.
Revenir dans cette enceinte pour les supporteurs des Bleus a ravivé des souvenirs douloureux, mais n'a pas découragé: ils étaient 65.000 à avoir fait le déplacement mardi soir.
"Le 13 novembre? On est obligé d'y penser. Mais on a pris les transports en commun, alors qu'on aurait pu éviter. Il faut aller de l'avant et soutenir les sportifs", confie ainsi Maïté, venue de Caen (ouest de la France), avec sa fille Pacôme, 16 ans, "fan de Giroud".
Les questions demeurent chez les fans de foot, certes tranquillisés par le dispositif inédit de sécurité autour du Stade de France mardi soir mais inquiets pour la suite. "Pourra-t-on maintenir un tel niveau de sécurité? J'ai davantage peur pour juin", glisse ainsi Pierre Houssin, venu du Nord avec ses deux petits fils.
A 73 jours de l'Euro-2016 en France (10 juin-10 juillet), la question de la sécurité est devenue centrale.
Hasard du calendrier, quelques heures avant que les Bleus ne retrouvent la pelouse du "SDF", le président François Hollande était mardi en visite à l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (Insep) pour évoquer l'organisation de l'épreuve.
"La sécurité sera maximale, c'est un devoir pour l'Etat à l'égard de tous ceux qui auront choisi de venir en France en juin prochain et nous ne transigerons jamais sur le respect des règles", a martelé le chef d'Etat, rapporte l’AFP.
"Nous allons continuer à préparer l'Euro-2016 avec un objectif simple: 100% de précaution", a insisté juste avant le match Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, après avoir procédé, en compagnie du ministre des Sports Patrick Kanner et du président de la Fédération française de football (FFF) Noël Le Graët, à l'inspection des dispositifs de sécurité mis en place pour France-Russie.
Soit, dans les grandes lignes, un pré-filtrage, avec inspection visuelle des sacs et ouverture des manteaux, réalisé par des agents de sécurité privés appuyés par des policiers, avant le premier périmètre habituel, avec palpation et contrôle des billets et des sacs.
Près de 400 membres des forces de l'ordre ont été mobilisés au total, avec un contrôle renforcé des parkings et des abords du stade. Les parcours entre les gares et le Stade de France, ainsi que les rames des trains y conduisant ont été également particulièrement surveillés.
Au Portugal, un autre match lourd en symboles s'est tenu. La rencontre entre les Diables Rouges belges et les coéquipiers de Cristiano Ronaldo devait initialement se dérouler dans la capitale belge. Mais les tragiques événements du 22 mars, qui ont fait 32 morts et 340 blessés dans le métro et l'aéroport de Bruxelles, ont provoqué sa délocalisation à plus de 1600 km des lieux du drame.
Le match a été évidemment précédé d'une minute de silence. Et les joueurs belges arboraient des maillots d'échauffement avec la mention "En mémoire de toutes les victimes, Bruxelles, 22.03.2016".
Dans les travées du stade, même volonté de rester debout après l'horreur. "J'ai perdu un ami dans les attentats de Bruxelles. Je suis fier d'être ici ce soir", a raconté Giulian Galasso, 20 ans, étudiant à Namur, ville du sud de la Belgique.


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