On se rappelle que nos filles avaient forcé le nul à l’aller au Sénégal et qu’elles pouvaient ramener même un succès du pays de Senghor. Un nul qui permet à la commission centrale de s’enorgueillir, en dépit des conditions de préparation et du championnat national qui est loin d’être compétitif car entamé dans la précipitation et l’improvisation.
Ce résultat ne doit aucunement nous leurrer. Le Onze national passerait ce tour préliminaire auquel les grosses pointures ne participent pas. Certes, il s’agit d’une belle première sortie des Lionnes de l’Atlas, il n’en demeure pas moins que le Onze féminin sénégalais est loin d’être compétitif, du fait qu’il a été formé à la va-vite et qu’il ne joue pas de championnat. Le vrai test pour notre équipe nationale féminine sera certainement le prochain tour. Lors de la rencontre au Sénégal, nos filles pouvaient facilement gagner mais elles ont péché par précipitation, manque de précision mais également de condition physique. De plus, les conditions de préparation et même la manière dont l’équipe a été sélectionnée laissent beaucoup à désirer. Par ailleurs, la désignation de l’entraîneur national à la dernière minute n’a pas permis au staff technique de bien connaître les joueuses et se préparer au match.
On se souvient que la fameuse Commission centrale s’est dérobée comme à l’accoutumée de ses responsabilités à la veille du match aller pour imputer la responsabilité de l’échec, plus que probable, dans ces éliminatoires, aux clubs. Elle avait adressé une missive à tous les clubs et même à ceux qui n’évoluent pas dans le concours national pour leur demander de choisir quatre ou cinq joueuses en vue de participer à une concentration de quelques jours. Et ce n’est qu’à la fin de cette soi-disant préparation que le nom du nouvel entraîneur a été annoncé. Pour les joueuses, on a repris presque les mêmes arguant qu’elles étaient plus expérimentées que les plus jeunes qu’on devait mettre dans le bain pour plus d’expérience.
Au-delà du match de samedi qui s’annonce à la portée des protégées de Mostapha Chaoua, celui-ci a tiré les conclusions qu’il faut pour dépasser ce tour et tenter de faire mieux lors du prochain qui s’annonce houleux avec l’entrée en lisse de gros calibres du continent. Cependant, et pour mettre le foot féminin sur les rails, il est indispensable de mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut et partir de la base pour restructurer ce secteur et l’émanciper loin des manigances et de l’improvisation.