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La molécule OGX-011 (curtisen) permet de resensibilier le cancer au traitement en freinant la production d'une protéine appelée clustérine. Dans un essai de phase II, 81 patients atteints d'un CPRC (cancer de la prostate métastatique résistant à la castration) et qui n'avaient jamais fait de chimio ont reçu soit le duo docétaxel (substance active anticancéreuse efficace dans de nombreuses tumeurs)-custirsen, soit le docétaxel seul. La formule duo a prolongé la survie moyenne de sept mois et retranché environ 40 % du taux de décès.
L'OGX-427 quant à lui, est un agent conçu pour abaisser les niveaux de Hsp27 (protéine du même ordre que la clustérine). Là encore, les résultats préliminaires s'annoncent bons. Rappelons que la prostate est une glande volumineuse à sécrétion interne et externe appartenant à l'appareil génital masculin, située sous la vessie, entre les voies génitales et urinaires. La prostate est le siège de trois affections principales : le cancer de la prostate, l'adénome de la prostate et l'infection de la prostate dite prostatite. Le cancer de la prostate est, comme tous les cancers glandulaires, un « adénocarcinome » et, dans la majorité des cas, il est influencé par les hormones.
Véritable fléau, le cancer de la prostate est le plus fréquent des cancers de l'homme de plus de 50 ans et représente, après le cancer du poumon, la deuxième cause de décès par cancer chez l'homme dans les milieux développés. Son incidence augmente avec l'âge et touche en moyenne les hommes aux alentours de 70 ans bien que certains hommes soient atteints à un âge plus précoce. Ces 20 dernières années, la mortalité liée au cancer prostatique a augmenté de 23%.
Outre l'âge, les principaux facteurs de risques du cancer de la prostate sont l'hérédité (le risque de développer la maladie est 2 à 5 fois plus élevé chez un homme ayant des antécédents familiaux), les antécédents de vasectomie, les régimes alimentaires riches en graisses ou encore la masse corporelle et le taux d'hormones sexuelles.
Le cancer de la prostate se développe à partir de cellules de la prostate, il se développe très lentement et peut s'étendre en dehors de la prostate par envahissement direct des tissus et des organes proches de celle-ci (os, ganglions).
Il existe plusieurs stades qui indiquent le degré d'extension du cancer; le système TNM permet de décrire l'extension de la maladie avec T pour «tumeur primitive», N pour absence ou présence de métastases ganglionnaires et M pour absence ou présence de métastases à distance.
La meilleure façon de guérir ce cancer est de le détecter à un stade précoce, quand il est encore localisé à la prostate, sans extension en dehors d'elle.
Pour le détecter dans les meilleurs délais, il est important de ne pas négliger certains symptômes comme l'envie d'uriner trop fréquente, notamment la nuit, un véritable blocage des urines et des douleurs osseuses. Ces symptômes doivent automatiquement entraîner une consultation qui permettra de détecter, ou non, la maladie. Pour ce faire, le médecin pourra utiliser plusieurs méthodes, de la simple interrogation du patient aux échographies et scanners, en passant par la palpation de la glande par l'anus et des tests sanguins vérifiant le bon fonctionnement rénal.
Outre le potentiel traitement encore en phase expérimentale que l'on évoquait plus haut, le cancer de la prostate compte déjà plusieurs traitements relatifs aux différents stades de la maladie et à sa résistance. Parmi eux, la prostatectomie totale qui consiste à retirer toute la prostate et les glandes suspendues à celle-ci, une opération utile à condition que le cancer ne se soit pas propagé en dehors de la prostate. La radiothérapie, la chimiothérapie ou les traitements hormonaux sont également des traitements courants. Dans certains cas, les médecins préconisent une surveillance des patients ou le traitement de la douleur. A l'heure actuelle, divers traitements expérimentaux comme la cryochirurgie doivent encore démontrer leur efficacité.
Qui dit traitements dit forcément effets secondaires. Comme dans toutes maladies, c'est souvent l'étape la plus redoutée par les patients. En ce qui concerne le cancer de la prostate, les effets secondaires sont assez fréquents et dépendent du stade de la maladie. Les malades peuvent souffrir d'incontinence urinaire, de difficultés respiratoires, de troubles visuels et intestinaux, d'une fragilisation osseuse ou encore d'impuissance. Le combat contre cette maladie peut sembler lourd et contraignant, mais il peut conduire à la guérison et permettre aux malades de retrouver la santé, et cela n'a pas de prix.