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Et pour faire passer son projet (très contesté) de Code de la presse, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement a bien montré qu’il ne reculerait devant rien. Y compris en faisant circuler trois versions différentes du projet pour mieux brouiller les pistes et faire taire les protestations.
La présentation du projet de Code de la presse en Conseil de gouvernement a donné le signal. Forcément suspect. Le texte est présenté à la sauvette le 23 décembre. Les ministres n’en sont informés que la veille, en fin d’après-midi. «Qui a eu vraiment le temps de le lire? Soyons honnêtes, personne. Avec le recul, je me dis que c’est exactement cela que voulait M. El Khalfi», admet un ministre. Résultat, le texte est adopté en Conseil de gouvernement. Le ministre en charge de la Communication a déjà fait adopter deux textes relatifs à la profession : le statut des journalistes et la loi portant création du Conseil national de la presse. Le temps presse.
Les délits de presse conduisent à la case prison !
Le gouvernement est en fin de mandat et El Khalfi sait que la prochaine session d’avril du Parlement sera essentiellement consacrée aux lois électorales et celles organiques.
«Il a une idée fixe: le Code de la presse doit passer sous son mandat. Problème, le texte est loin de faire l’unanimité. La Fédération marocaine des éditeurs de journaux est aussi unanime que le Syndicat national de la presse marocaine: le projet d’El Khalfi est loin de constituer une avancée en matière de liberté de presse et de pratique journalistique. Et pour cause! Si les peines privatives de liberté ont disparu du Code de la presse, elles sont bel et bien présentes dans le Code pénal qui continue de prévoir les sanctions dans les délits de presse, y compris la diffamation. «Le ministre de la Communication doit arrêter de dire que les peines privatives de liberté n’existent plus pour les délits de presse. C’est une énorme mystification. La profession n’a eu de cesse de réclamer un Code de la presse unifié. Le Conseil national des droits de l’Homme a émis la même recommandation. Rien de cela n’a été fait. Pour juger d’un délit de presse, il faudra encore et toujours passer par le code pénal. De quelle avancée parle-t-on?», s’interroge avec force ce membre du bureau du SNPM.
A l’évidence, il ne fera toujours pas bon d’être journaliste au Maroc devant un environnement juridique liberticide. Il ne fera pas bon, non plus, d’être créateurs d’entreprises de presse digitales ou de radios libres. El Khalfi a décidé de supprimer la manne procurée par les recettes publicitaires de la Marocaine des jeux et des sports qui permettait à ces entités d’exister.
Interdire la publicité des paris mais autoriser le mariage des mineures
Mercredi 27 janvier, l’Association marocaine des radios privées rencontrait le ministre de la Communication pour tirer la sonnette d’alarme et, surtout, examiner les solutions de substitution proposées par un Khalfi plus que jamais en croisade, derrière l’étendard du «halal» contre le «haram». La crise a durement frappé les radios dont une bonne partie craint de mettre la clé sous la porte. «Il a été formel. Pas question de revenir pour lui en arrière. L’interdiction des jeux de hasard et des paris sportifs est étendue aux radios privées et à la presse digitale. Tout le monde sait qu’il le fait pour des raisons idéologiques même si, lui, invoque la protection des mineurs. Que fait ce gouvernement contre le travail des mineurs? Que fait-il pour lutter contre la déscolarisation des enfants mineurs? Plus choquant encore, que font Benkirane et ses ministres pour interdire le mariage des filles mineures?» , se demande ce promoteur passionné de radio. La rencontre avec l’Association des radios libres n’a abouti sur rien de concret. Des promesses de solutions sur fond de logorrhée ministérielle…