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Driss Lachguar préside la réunion du Conseil national de la Chabiba
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Le Groupe socialiste-Opposition ittihadie interpelle l’Exécutif au sujet de l’avenir du commerce extérieur, des infrastructures sportives, du phénomène des résidus de constructions dans les villes, entre autres
El Hassan Lachguar a tenu, au tout début de l’émission, à pointer du doigt le manque de communication flagrant du gouvernement, en ce qui concerne les décisions prises dans le cadre de la crise sanitaire. «On aurait bien aimé avoir un chef de gouvernement qui nous explique comment et pourquoi telle ou telle décision a été prise», a-t-il souligné.
«C’est vrai qu’il y a des sujets qui ne sont pas «politisables», dont la gestion de la pandémie, mais ce qui est important, c’est la capacité à communiquer et à expliquer ses décisions.
Parce que jusqu’à aujourd’hui nous n’avons pas les données nécessaires pour juger de leurs qualités», a-t-il ajouté, avant de préciser que «le chef du gouvernement n’a assisté qu’à deux séances mensuelles de questions orales, lors des trois dernier mois, alors que la Constitution et le règlement intérieur l’obligent à se présenter à au moins une séance de questions orales tous les mois».
Le député ittihadi a, dans ce sens, expliqué «qu’après plus de 100 jours à la tête du gouvernement, Aziz Akhannouch qui devait opter pour le Parlement pour présenter son bilan d’étape, a encore une fois ignoré l’institution parlementaire et s’est tourné vers les médias publics pour le faire».
«D’ailleurs lors de ce fameux passage à la télévision, le chef de l’Exécutif a clairement fait savoir que son gouvernement n’était pas là pour communiquer, faisant fi de la démarche participative et de sa responsabilité de rassurer les citoyens marocains et tous les acteurs économiques», a fustigé le membre du Groupe socialiste à la Chambre des représentants.
Abordant le sujet de la modification de certaines clauses du statut du parti, El Hassan Lachguar a précisé que cela a permis «d’ouvrir la porte à tous les cadres du parti pour un troisième mandant dans les trois instances exécutives du parti et non seulement pour le poste de Premier secrétaire, l’objectif étant de garantir une transition en douceur, parce que l’USFP a actuellement besoin de stabilité organisationnelle».
Il a également indiqué que «ce sont les Ittihadis qui choisissent de manière démocratique le modèle qui leur correspond pour pouvoir être efficace au niveau organisationnel».
S’agissant de la vision de l’USFP et de son positionnement sur l’échiquier politique marocain après la réélection de Driss Lachguar à la tête du parti, le député usfpéiste a expliqué que «déjà au niveau organisationnel, il y a eu de grands changements à même de nous donner les moyens de réussir. Il y a notamment plus d’ouverture avec un USFP qui se veut plus attractive et une meilleure organisation au niveau des régions, puisque le Maroc de demain est supposé être un Maroc de régionalisation avancée».
Il a, par ailleurs, tenu à rappeler que «l’USFP est un parti d’opposition qui constitue un contre poids et qui a toujours tenu à attirer l’attention sur toute régression au niveau des droits et des libertés, en plus d’être une force de proposition réelle quant aux grandes réformes qui doivent être menées dans notre pays». Et l’élu ittihadi de poursuivre : «L’USFP a d’ailleurs fait la lumière sur plusieurs questions qu’on n’ose toujours pas réformer alors qu’on a aujourd’hui les moyens pour le faire, notamment sur les plans de la fiscalité, de la digitalisation de l’administration, de la justice, ou de l’enseignement, entre autres».
Répondant à une question sur la position de l’USFP par rapport aux autres partis de l’opposition, dont le PJD, El Hassan Lachguar a expliqué que rien n’empêche le parti de la Rose de représenter plusieurs types d’opposition.
«Nous ferons front commun avec le PJD lorsqu’on sera d’accord sur des sujets bien précis mais nous ne pouvons pas le faire sur d’autres questions, notamment sur ce qui se rapporte au code pénal, puisqu’il s’agit de deux visions totalement différentes», a-t-il précisé.
«Chercher trop de cohésion au sein d’une opposition c’est quelque chose qui, à mon avis, n’a pas tellement de sens», a-t-il ajouté.
Concernant la question du préscolaire, El Hassan Lachguar a précisé qu’il ne s’agit nullement d’un luxe. «Un enfant qui atterrit pour la première fois à l’école, à l’âge de 6 ans, a malheureusement toutes les chances d’échouer dans sa vie scolaire», a-t-il indiqué avant de préciser que jusqu’à présent, il n’y a aucune stratégie réelle au niveau du ministère.
«Tout ce qu’on fait, c’est pérenniser les politiques qui existent déjà», a-t-il fait savoir, avant d’expliquer que «le préscolaire au Maroc se divise en deux parties. Il y a des classes dans des écoles publics mais il y également des associations auxquelles on accorde des subventions pour payer des enseignants, qui travaillent sous CDD, au salaire minimum. Ils n’ont donc pas de sécurité réelle d’emploi et sont en situation de précarité. On compte aujourd’hui un peu plus de 30.00 personnes qui travaillent dans le domaine pour plus de 16.500 classes et on n’a aucune visibilité à ce sujet».
M. Lachguar a, dans ce sens, tenu à rappeler que «quand l’Etat prend en charge un service public, il doit lui garantir les moyens pour fonctionner correctement». «Malheureusement, jusqu’à présent, le ministre de tutelle, M. Chakib Benmoussa n’a présenté aucune feuille de route en la matière», a-t-il martelé.
Lorsque le chef de l’Exécutif a annoncé la création de 250.000 emplois, il n’avait aucune idée de la manière dont son gouvernement allait y parvenirPour ce qui est de la création d’emplois, le député ittihadi a précisé que «lorsque le chef de l’Exécutif a annoncé la création de 250.000 emplois, il n’avait aucune idée de comment son gouvernement allait y parvenir».
«Nous avons d’ailleurs crié haut et fort que le budget alloué qui est de 2.25 milliard de dirhams ne pourra couvrir que 2 à 3 mois de salaires», a-t-il fait savoir, avant de souligner que le fait de créer des emplois de 3 mois n’est pas vraiment une solution.
«S’il faut aider les gens, pourquoi ne pas le faire, avec le même budget, à travers des subventions directs au lieu de créer tout un mécanisme compliqué», a-t-il précisé, avant de revenir sur le projet «Intilaka», qui, selon lui, était «un excellent programme qui visait à faciliter l’octroi des crédits pour les jeunes investisseurs mais les banques marocaines ne suivaient pas. Et le ministère au lieu de pointer le vrai problème qui réside dans l’incapacité de certains jeunes investisseurs à monter de bons dossiers et mettre en place des business plans convaincants, en plus de l’absence de personnes qui les défendent au niveau des banques, il pense à créer un autre programme appelé «Força» et qui est pratiquement similaire à «Intilaka» avec un budget réduit».
Interrogé sur son évaluation des trois premiers mois du nouveau gouvernement, le membre du Groupe socialiste à la Chambre des représentants a d’abord fait savoir qu’il souhaite que ce gouvernement réussisse «parce qu’on n’a pas de temps à perdre», a-t-il affirmé, tout en relevant les mesures incohérentes et incompréhensibles prises par l’Exécutif.
Il a, par ailleurs, précisé qu’il aurait aimé que ce gouvernent prenne le temps de mettre en place des stratégies et qu’il soit plus humble et plus réaliste. «Son manque d’humilité cache en effet beaucoup de faiblesses en matière de compétences», a-t-il noté.
«En plus, c’est une majorité qui veut tout faire par la force et qui refuse tout débat. Elle veut transformer le Parlement en chambre d’enregistrement, d’autant plus qu’elle a été stérile en termes de projets de loi et n’a rien proposé de nouveau», a-t-il ajouté.
Et de préciser : «Sans oublier que c’est un gouvernement qui va à l’encontre de la régionalisation. La décision prise par le ministre de l’Enseignement supérieur d’annuler les projets de plus de 50 petites universités dans les petites provinces en est la parfaite illustration».
«Il s’agit de projets qui ont été élaborés en partenariat avec les Conseils provinciaux, les Conseils régionaux et également avec des bailleurs de fonds, mais le ministre a décidé de tout annuler sans consulter aucun partenaire», a-t-il conclu.
M.O