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Des statistiques datant de 2004 avancent le chiffre de 130.000 logements menaçant ruine ou insalubres à travers le pays, dont 66.000 pour le seul Casablanca. Un chiffre à revoir à la hausse avec les constructions anarchiques effrénées qu’ont connues toutes les villes du pays et le vieillissement et la vétusté de bon nombre de logements.
Si à Marrakech il n’y a pas eu de victimes, d’autres effondrements ont fait des morts et des blessés comme à Casablanca dans l’ancienne médina ou encore dans la mosquée de Meknès. Si les maisons s’effondrent en plein été, qu’en sera-t-il lors des années pluvieuses et où les intempéries feront plus de victimes ? On assistera à des catastrophes. Et tout ce qu’on fera, comme à l’accoutumée, c’est de mettre sur pied une commission qui élaborera un rapport et fera le même constat que ses prédécesseurs.
Certes il y a des responsabilités à déterminer, mais ce n’est sûrement pas la constitution de ces commissions qui résoudra le problème et encore moins avec les études, les colloques et tables rondes à n’en pas finir. Pendant que l’on « étudie», des vies sont en danger, des citoyens courent le risque de mourir sous les décombres d’une maison menaçant ruine.
L’une des priorités du cabinet Benkirane devrait être la résolution de ce problème. Les différents départements concernés doivent élaborer une stratégie globale et un programme d’action au lieu de formuler des discours populistes. Au lieu de présenter des condoléances à chaque fois aux familles des victimes, agissez messieurs ! La résolution du problème des maisons menaçant ruine nécessite une volonté politique gouvernementale et locale qui en fait une priorité. Il faut dégager pour cela le financement adéquat et les moyens humains nécessaires.