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JO-2016 (5-21 août), mais Eduardo Paes confie à l'AFP s'attendre à une quinzaine olympique "incroyable"
qu'il fêtera au dernier jour en "prenant une cuite" au son de la samba.
Q: Qu'est-ce qui vous inquiète le plus à la veille des Jeux, la nouvelle ligne de métro en retard, la baie polluée, la sécurité ?
R: "Tout me préoccupe et je suis attentif à tout. Les JO sont un événement très complexe et beaucoup de choses se passent en même temps dans la ville. Les problèmes d'aujourd'hui ne sont pas les problèmes de demain et parfois reviennent, mais les choses vont dans le bon sens. Je suis sûr que cela va être une quinzaine olympique incroyable.
Le métro sera livré le 1er août. La baie de Rio est l'un des rares objectifs qui n'ont pas été atteints. L'Etat régional (pas la mairie, ndlr) devait dépolluer à 80% et il a atteint entre 50 et 55%. Ce n'est pas l'idéal mais on a avancé. Quant à la sécurité, j'ai toujours dit que je n'avais pas d'inquiétude. Nous avons de l'expérience dans l'organisation des grands événements. La violence est un problème de Rio, non pas à cause des JO, mais parce que la ville est violente et continue de l'être.
J'ai hâte que cela commence et hâte que cela finisse aussi, d'arriver à la clôture dans le Maracana quand le maire entre sur la pelouse et remet le drapeau, ce sera au maire de Tokyo où auront lieu les prochains Jeux (en 2020, ndlr). Après je vais prendre une cuite, écouter de la samba et boire de la bière !"
Vous dites que ce sont des JO "pas chers". Quel est le secret et de quoi êtes-vous le plus fier et le moins fier dans cette préparation ?
"On a fait des choses simples. Pour les Jeux de Rio, aucun stade n'a été conçu par de grands architectes de renom international. Ce sont des arènes fonctionnelles, simples et belles. Ici, avec le paysage de la ville, on n'a pas besoin de constructions grandioses. Les stades doivent composer avec le paysage et pas lui faire concurrence.
Quand j'ai été élu maire (en 2008 et réélu en 2012, ndlr) et quand on a été choisi pour accueillir les JO (en 2009, ndlr), même dans mes plus beaux rêves, je n'aurais jamais imaginé arriver à faire autant de transformations dans la ville. L'Olympiade a été un grand catalyseur de transformations : le réseau hôtelier a doublé, on a de meilleures infrastructures pour recevoir les touristes, la ville est plus internationale. C'est devenu une ville plus juste où les gens se déplacent plus facilement. Il y a eu beaucoup d'investissements et elle a gagné en qualité de vie. Mais il y a encore de grands défis à surmonter. Si dans les pays du "premier monde" (les plus favorisés, ndlr) les gens veulent toujours plus, imaginez ici où il y a des problèmes sociaux et certains services qui fonctionnent mal.
Ce dont je suis le moins fier, je laisse la presse le découvrir. Il y a beaucoup de critiques, parfois injustes. Les gens confondent l'Etat de Rio et la ville de Rio, et c'est une souffrance pour moi. La ville paie ses fonctionnaires à temps, construit des écoles et ses hôpitaux fonctionnent."
Un succès des JO peut être un bon tremplin pour vos projets politiques. Quels sont-ils après votre mandat de maire qui s'achève à la fin de l'année ?
"J'ai toujours voulu être maire de Rio. Quand j'aurai fini, je vais prendre une année sabbatique, je vais disparaître. Je ne dis pas que je ne disputerai pas d'autres élections. Mon rôle comme maire est de bien m'entendre avec le gouverneur de Rio et le président quel qu'il soit."