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Lors de cette cérémonie, initiée par le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), les différents intervenants, dont des intellectuels et penseurs ayant côtoyé le défunt, ont mis l’accent sur ses qualités humaines et la richesse de son œuvre.
Le défunt, ont-ils dit, était exigeant et refusait de s’inscrire dans un modèle traditionnel et classique, la preuve c’est qu’il a attendu l’âge de 63 ans pour publier son premier roman “Parcours immobile” en 1980, une œuvre qui se rapproche le plus d’un récit autobiographique.
Dans ses écrits, on perçoit, selon eux, une certaine oralité, car il écrivait en Français mais on y retrouvait la langue arabe, rappelant que le Maroc y était toujours présent, un pays auquel il portait un amour sincère et un attachement sans faille.
Les intervenants se sont également arrêtés sur la complexité de l’œuvre d’Edmond Amran El Maleh dont le livre le plus facile et le plus accessible reste, selon eux, “Lettre à moi-même”, écrit sous forme d’une correspondance où se côtoient récit et poème en prose, alors que les autres livres sont beaucoup plus énigmatiques et mystérieux.
Les différents intervenants étaient, par ailleurs, unanimes à souligner qu’Edmond Amran El Maleh avait aussi cette particularité de respecter la foi et la religion d’autrui, il se disait marocain et fier de sa marocanité et ne mettait jamais en avant sa judaïté.
Feu Edmond Amran El Maleh est l’auteur de plusieurs romans dont “Ailen ou la nuit du récit”, “Mille ans un jour” et “Le Retour d’Abou El Haki”.