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Dans la plupart des cas, on se contente de faire état de ces réactions pour redorer le blason étatique vis-à-vis des puissances mondiales, pour donner un coup d’épingle aux rivaux –régionaux notamment - et glisser un message à l’opinion publique interne afin de faire montre des « réalisations » de l’Etat. Toutefois, dans les élections qui viennent de se dérouler, et au vu des contextes, régional et national, dans lesquels elles se sont produites, il est temps de lire ces réactions mondiales autrement. Non aux fanfares et dans l’euphorie, non dans l’objectif de la consommation interne mais dans le sens des apports matériels que cela est censé rapporter, à l’avenir, au Maroc.
Sur le plan officiel, c’est à dire au niveau des Etats et des organisations économiques et financières internationales, nul n’ignore que la démocratie, sous sa forme d’élections libres et régulières, est devenue la condition sine qua non notamment en termes d’octroi de statuts avancés. A l’échelle des acteurs économiques privés, la démocratisation garantit une stabilité politique et sociale, gage d’un climat sain pour l’implantation des investissements étrangers. Les agences internationales de notation, dont les rapports sont générateurs de la confiance ou de la méfiance à l’endroit des capitaux mondiaux et des bourses des valeurs, font d’une telle stabilité un indicateur de base.
C’est dans ce sens que nous entendons les réactions diplomatiques; le sens de ce que cela est censé rapporter en termes d’investissements étrangers, de flux de capitaux, d’accords de partenariat, d’accompagnements financiers des projets de développement économique et humain, de création de richesse et d’emploi. C’est ce que nous fait dire, à titre d’exemple, la réaction des Etats Unis qui, selon Hillary Clinton, « se tiennent prêts à travailler avec le nouveau Parlement et le peuple marocain pour consolider l'Etat de droit et les droits de l'Homme, promouvoir la transparence, une gouvernance basée sur la reddition des comptes et œuvrer pour des réformes démocratiques durables ».
C’est ce que nous inspire la réaction de l’Union européenne (UE) qui a considéré que les élections sont « un pas important » dans le processus de réformes en cours au Maroc : « Nous continuerons d'encourager une mise en œuvre rapide et efficiente de ces réformes globales, qui placent le citoyen marocain au cours de ce processus », ont assuré Catherine Ashton, Haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, et Stefan Fule, Commissaire de l'Union à la politique de voisinage. Et d’ajouter que conformément aux objectifs du statut avancé du Royaume avec l'UE et de la politique européenne de voisinage, « l'Union européenne continuera à apporter un soutien total aux efforts du Maroc visant la mise en œuvre de cet agenda ambitieux de réformes ».
Tout le défi est donc de transformer ce capital de sympathie et de soutien et de félicitations en partenariats concrets.
Professeur à la Faculté de Droit de Meknès
Conseiller auprès du Centre d’Etudes Internationales*