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Nous sommes donc à un moment historique dans notre marche de la consolidation d’un Etat moderne avec des institutions fortes, et nous n’avons pas le droit de rater ce nouveau rendez-vous avec l’Histoire. Il faut que nous soyons au niveau de la portée et de la profondeur de la philosophie Royale en matière de réforme et la méthodologie de sa mise en œuvre.
Par la teneur de ce discours, la philosophie de la nouvelle Constitution marocaine est presque conçue. La Commission en charge de la rédaction du projet des amendements formalise leur contenu sur la base des grandes lignes tracées par Sa Majesté le Roi, et les propositions formulées par les instances politiques et de la société civile. Elle rendra sa copie probablement début juin. La mouture définitive devra être analysée et discutée dans le cadre du mécanisme de suivi politique composé des chefs des partis politiques et des syndicats les plus représentatifs avant d’être soumise au référendum populaire fin juin ou début juillet.
Quatre mois pour la rédaction du texte, au mieux! Tout de suite après, nous entrerons dans la phase d’application. Les rumeurs concernant des élections anticipées en octobre 2011, si elles s’avéraient exactes, ne laisseraient matériellement pas le temps aux partis de se préparer à cette rencontre avec l’Histoire. Trois mois pour organiser les premières élections dans le cadre de la nouvelle Constitution, qui vont conduire à la nomination d’un nouveau gouvernement issu des urnes.
Soyons, donc, vigilants et gardons-nous de resservir au peuple, avide de réformes, aspirant à l’émergence de nouvelles élites, et à l’avènement de la morale et de l’intégrité, les mêmes incongruences que celles des élections précédentes.
Nous devons prendre le temps nécessaire pour réussir la première mise en application de notre nouvelle Constitution, censée nous apporter quelque chose de vraiment nouveau. La précipitation risque plus d’inciter à la contestation que de l’endiguer et les différentes phases indispensables à la réussite de l’évolution véritable doivent s’enchaîner dans un processus incompressible, dont les tâches ne sont pas si simples :
- Exprimer la suprématie de la loi et donner les moyens à la justice d’exercer son indépendance, dans le respect des libertés individuelles. La justice est le tissu conjonctif des différentes phases de notre évolution et doit intégrer prévention, formation, police et répression ; - Préparer les élites à l’exercice du pouvoir et à subir les contrecoups d’une justice indépendante, en structurant les organes d’encadrement, en particulier en permettant aux partis de redéfinir leur démocratie interne, renouveler leurs élites, mieux s’organiser et, probablement, d’organiser leurs congrès… On connaît bien «les guerres» des sièges et des candidatures qui précèdent, au sein des formations politiques, chaque échéance électorale et débouchent dans pas mal de cas sur des scissions.
L’élaboration des programmes électoraux par les partis politiques revêt une importance primordiale et nécessite du temps et des efforts. La désaffection des cadres que connaissent ces partis est connue de tout le monde. La consultation des bases partisanes et des instances de décision et leur adhésion ne sont pas des tâches faciles.
Il est primordial d’obtenir un consensus sur les lois et les processus électoraux, les découpages électoraux que la régionalisation ne manquera pas de corriger, et permettre aux partis de définir leur stratégie électorale, de négocier et de sceller leurs alliances pré-électorales.
Le gouvernement actuel doit présenter son bilan et le défendre. L’opposition a le droit de faire une lecture critique de l’action gouvernementale.
La mobilisation des citoyens pour participer aux élections est une tâche qui nous incombe. Prendre le temps nécessaire pour l’accomplir est primordial. On se rappelle bien le taux d’abstention et de bulletins nuls enregistrés en 2007 : 70% des Marocains ne sont pas allés aux bureaux de vote.
Le 9 mars 2011, S.M le Roi a proposé à la Nation un projet de reconstruction de l’Etat sur de nouveaux fondements, sans atteinte à nos constantes et sans négliger nos acquis et notre Histoire riche de leçons. Le vendredi 9 mars 2011, six mois après le référendum, on fêtera une année de préparation de ce grand chantier qui s’étalerait sur des années. Ne serait-il pas idéal de le fêter en organisant des élections libres et transparentes à même de faire émerger une élite crédible, patriotique avec des idées modernes et novatrices ?