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L'exemple du Rassemblement national des indépendants et de l'Union Constitutionnelle continue de faire l'actualité en devenant la première force politique à la Chambre basse avec 70 députés, et ce après avoir constitué un groupe parlementaire commun, " le Groupe Rassemblement constitutionnel unifié ".
A gauche, la proposition de constitution d'un groupe socialiste comprenant l'USFP et le PPS n'a pas abouti. " Au PPS, les militants n'étaient pas tout à fait prêts à une telle éventualité. Ils l'ont peut-être vécu comme une sorte de sabordage à deux ans des élections ", explique un membre dirigeant de l'USFP avant de rappeler que la proposition de rapprochement est venue du parti des anciens communistes.
Du côté du PPS, on préfère parler d'une initiative politique qui ne se réduirait pas à une action parlementaire commune. " Nous voulions qu'un signal fort soit envoyé pour signifier qu'un pôle de gauche est un rêve possible, dire aux citoyens que la gauche était capable de se retrouver ", soutient un cacique du PPS, ce parti dont le chef de groupe parlementaire à la première Chambre, Rahou Hilaa, vient de claquer la porte pour rejoindre le Parti Authenticité et Modernité.
Question : la gauche est-elle en mesure de constituer un front commun, sous l'étendard de la modernité et du progrès ? Pas sûr. Le pôle moderniste et progressiste annoncé en grande pompe l'an passé par le PPS, le Front des forces démocratiques de Thami Khyari et le Parti travailliste que préside Benatik a vu le départ de ce dernier. " Il faut en même temps savoir que le parti travailliste a perdu ses quatre députés et que le rapprochement PT-USFP est resté lettre morte ", précise un observateur de la vie politique avant de rappeler " les démissions en série qui déferlent sur la formation politique fondée par ce transfuge de l'USFP.
A gauche, les discours de rapprochement sur fond de retrouvailles se multiplient pourtant. "Nos points de convergence sont plus importants que ce qui peut nous séparer. Le dénominateur commun existe et il est plus grand que ce que l'on peut imaginer ", affirme main sur le cœur ce leader dont le cœur bat à gauche.
A deux ans du rendez-vous électoral et alors que la réforme de la loi sur les partis est sur l'agenda du Parlement, la constitution de pôles résistera-t-elle aux calculs étriqués, intérêts forcément politiciens et autres subjectivités ? A gauche de l'échiquier politique, la question n'en finit pas en tout cas de tarauder ceux et celles qui font le pari de la recomposition du champ politique.