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Qui doit s’assurer du statut légal d’un établissement scolaire privé ? Est-ce le ministère de tutelle ou les parents d’élèves qui ne sont pas tous des érudits en gymnastique juridique? Qui doit vérifier la nature et l’authenticité des diplômes délivrés ? Est-ce les parents ou les services d’inspection et de contrôle au niveau des académies et des délégations ? On est vraiment surpris que ce communiqué soit adressé à des parents qui ne sont pas des spécialistes en la matière. Jusqu’à preuve du contraire, c’est bien le ministère de l’Education nationale qui délivre des autorisations, contrôle la gestion pédagogique et administrative d’un établissement d’enseignement privé et homologue les diplômes délivrés.
Les statistiques de l’opération de contrôle des établissements privés montrent, d’ailleurs que l’enseignement privé a toujours été le cadet des soucis du MEN au niveau du contrôle. Et si publicités mensongères il y a, comme l’indique le communiqué, pourquoi monsieur El Ouafa ne fait-il pas appel à la justice ? Le bilan disponible concernant l’année scolaire 2010/2011 et réalisé par les académies et les délégations indique que la moyenne annuelle des inspections de ces établissements est de 3 à 5 contrôles par an et par inspecteur, ce qui reste minime par rapport à la prolifération des établissements dans le privé.
2500 visites ont été effectuées lors de la même année et le ministère a procédé à la fermeture de 8 établissements pour des raisons administratives, techniques ou pédagogiques. Ce qui reste peu par rapport aux nombres d’établissements. Neuf autres établissements de l’enseignement privé ont écopé des avertissements.
Ce bilan démontre que tout va bien dans le meilleur des mondes de l’enseignement privé et que l’alerte du communiqué d’El Ouafa n’a pas lieu d’être. Huit établissements dans le paysage de l’enseignement privé ne représente qu’un pourcentage minime et insignifiant. Et voilà que le ministre El Ouafa alerte tous les parents pour leur signaler des duperies dans ce monde de l’enseignement privé et qu’ils doivent faire le travail des académies, des services de contrôle des délégations et celui du contrôle du consommateur.
Si leurre il y a, c’est celui du ministère. Au lieu d’assainir ce secteur sur tous les plans, le ministre El Ouafa se plait à émettre des communiqués ou à faire des déclarations ici et là, à caractère purement politique et populiste. Après avoir imputé la responsabilité de la crise de l’enseignement aux syndicats qui font des grèves, aux enseignants qui donnent des cours de soutien et qui ne doivent pas tomber malade.
Le ministre est allé jusqu’à installer une application informatique qui, à chaque fois qu’un enseignant tombe malade, le ministère sera automatiquement et instantanément mis au courant du nom du médecin qui a délivré le certificat. Génial! Vivement la réforme de notre enseignement public et privé ! Ce n’est sûrement pas en annulant des notes ou des circulaires ou en faisant des déclarations fracassantes à la télé ou sur les colonnes d’un journal qu’on va entamer la réforme de notre enseignement. Et ce n’est pas le communiqué adressé aux parents qui va résoudre les maux du privé qui est entaché de plusieurs irrégularités que tout le monde connaît et dont le MEN est responsable et non pas les parents. A bon entendeur, salut !