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Nous en sommes à l’entame de la dernière étape avant d’en finir avec le dossier du Sahara pour nous consacrer entièrement au grand projet de développement
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Driss Lachguar préside la réunion du Conseil national de la Chabiba
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L’USFP exprime sa grande fierté de la teneur du Discours Royal prononcé à l’occasion du 49ème anniversaire de la glorieuse Marche Verte
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Le Groupe socialiste-Opposition ittihadie interpelle l’Exécutif au sujet de l’avenir du commerce extérieur, des infrastructures sportives, du phénomène des résidus de constructions dans les villes, entre autres
Sagesse Royale
D’emblée, Driss Lachguar a hautement salué la sagesse et la clairvoyance de S.M le Roi Mohammed VI dans la gestion de plusieurs dossiers dont notamment celui du Sahara marocain. «Nous saluons hautement les succès diplomatiques que notre pays a réalisés en faveur du renforcement de notre intégrité territoriale, en jugulant les thèses chimériques des ennemis, et en continuant à élargir le cercle d’appui international en faveur de la proposition sérieuse et crédible d'autonomie présentée par notre pays» pour mettre fin au conflit artificiel autour du Sahara marocain, a affirmé le dirigeant ittihadi.
Il a également hautement salué la sagesse Royale et l'approche rationnelle dans la gestion de la première Cause nationale et dans la réponse aux provocations des ennemis de notre pays.
Le Premier secrétaire salue hautement la Sagesse Royale dans la gestion de plusieurs dossiers dont celui du Sahara marocain«Nous citons en particulier l’incident de la mort des jeunes Marocains près de Saïdia et l'attaque terroriste de Smara, qui ne sont pas isolées, compte tenu des données contenues dans le rapport du Secrétaire général de l’ONU, citant plus de 500 cas, ce qui fait de l’ONU un témoin du comportement provocateur et agressif de nos ennemis», soulignant que leurs «tentatives désespérées visent essentiellement à créer un climat de tension dans la région et à détourner notre pays de la voie du développement global et du leadership régional».
Dans ce sens, il a évoqué le grand meeting organisé par l’USFP à Laâyoune, le 4 février 2023, sous le thème: «La Cause nationale et le pari sur le développement », lequel a été couronné par la publication de l'Appel de Laâyoune qui traduit « la fidélité constante de l'USFP, en tant que prolongement historique du mouvement de libération nationale populaire, au consensus des Marocains sur le renforcement de l'intégrité territoriale et l'engagement dans le processus de développement lancé par notre pays».
Des chantiers importants
Concernant la question de la réforme du Code de la famille, le Premier secrétaire a fait savoir que l’USFP a, dès le début, exprimé sa satisfaction de l’approche participative préconisée par S.M le Roi en matière de révision de ce Code.
«Lors de notre réunion avec le Comité Royal chargé de réviser le Code de la famille, nous avons exposé la vision politique que nous défendons depuis de nombreuses années pour la justice sociale, l'égalité, la dignité et l'équité envers la famille, les femmes, et les enfants. Nous avons souligné que notre parti, à l'avant-garde de la défense des droits des femmes et qui a toujours considéré la question de la femme comme un enjeu central, se tient aux côtés de toutes les forces vives impliquées dans la dynamique nationale visant à consolider les acquis réalisés par notre pays», a rappelé Driss Lachguar.
La question de l’eau a aussi été présente dans l’allocution de Driss Lachguar devant les membres du «parlement» de l’USFP. «Outre le chantier important de la réforme du Code de la famille lancé par S.M le Roi, il faut également évoquer un autre grand chantier relatif au droit à la vie, à savoir celui de l’eau auquel le Souverain a consacré récemment une séance de travail», a-t-il souligné, tout en saluant la vision Royale proactive dans ce domaine.
Et de lancer cette mise en garde à l’égard du gouvernement : «Nous nous opposons à tout retard dans la mise en œuvre des orientations Royales et dans la réalisation des opérations programmées dans le cadre de la politique publique de l'eau. Nous veillerons à exercer notre rôle de contrôle pour défendre le droit des citoyens à l’eau».
Hégémonisme gouvernemental
Par ailleurs, le dirigeant ittihadi a dénoncé l’hégémonisme gouvernemental qui pourrait mettre en péril le processus démocratique dans notre pays, exprimant sa crainte de voir la coalition gouvernementale «instrumentaliser les institutions pour porter atteinte à l'équilibre institutionnel et consacrer la logique du parti unique dans un système totalitaire comprenant trois partis au mépris des dispositions constitutionnelles et démocratiques établies par Feu S.M le Roi Hassan II dès la première Constitution du pays, et pour laquelle les Marocains se sont battus, et à leur tête figurent nos militantes et militants».
Driss Lachguar a, dans ce sens, critiqué le contournement des lois par le gouvernement. Il a fustigé le fait de recourir à la justice uniquement quand il s'agit d'un conseiller appartenant à l'opposition dans le but de le destituer, alors que «lorsqu'il s'agit de dossiers importants et d'institutions majeures, comme la présidence d'un conseil préfectoral ou celle d'une région, le gouvernement s’abstient de prendre des mesures similaires».
Pour lui, le déséquilibre institutionnel explique la lenteur dans la mise en œuvre des grands projets lancés par le Souverain, que ce soit sur le plan économique ou social. «Malgré notre adhésion en tant que parti d’opposition responsable pour la réussite de ces chantiers, en facilitant le travail du gouvernement pour l'adoption des législations encadrant la mise en œuvre de la stratégie nationale d'investissement ou la généralisation de la protection sociale à tous les Marocains, le gouvernement, avec les tensions politiques entre ses composantes et sa recherche du salut individuel, ainsi que son manque de compétence politique, législative et morale, a été incapable de se défaire de la logique technique et d'accélérer le rythme de ses performances pour suivre le rythme de la révolution sociale tranquille lancée par le Souverain».
Pour faire face à cet hégémonisme envahissant toutes les institutions (du gouvernement jusqu’aux collectivités territoriales en passant par l’institution parlementaire), Driss Lachguar a appelé à l’impératif du rétablissement de l’équilibre institutionnel entre le Parlement, le gouvernement et les instances de gouvernance d’une part, et entre la majorité et l’opposition, d’autre part.
Le dirigeant ittihadi n’écarte pas la possibilité de présenter une motion de censure pour faire face à l’hégémonisme gouvernemental«Au terme de notre analyse, nous sommes convaincus de la nécessité de construire un front d'opposition afin de protéger l'équilibre institutionnel et de préserver le choix démocratique. Croyant en la profondeur des valeurs communes entre ses composantes, nous soulignons l’importance de l’action commune avec une gauche qui croit en la défense de la démocratie, des droits et libertés et de la modernisation de la société, loin de tout nihilisme», a précisé le Premier secrétaire avant de rappeler que le premier pas a été franchi dans cette direction à travers la signature de la Déclaration politique conjointe entre l’USFP et le PPS le 15 décembre 2023.
«Il s’agit d’une étape visant le renforcement de l’action commune constructive avec toutes les formations politiques, syndicales et civiles aspirant à donner un souffle plus fort au processus de réformes politiques, économiques et sociales dont notre pays a besoin», a tenu à préciser le dirigeant ittihadi. Et d’ajouter : « Nous travaillerons ensemble pour un front ouvert à toutes les forces vives dans le champ politique national, à savoir les forces de gauche, les démocrates et tous ceux qui aspirent à renforcer la démocratie dans notre pays, ainsi que le front intérieur pour faire face aux défis politiques et développementaux auxquels le pays est confronté, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur ».
Moralisation de la vie politique
En outre, les acquis positifs réalisés par notre pays à tous les niveaux exigent le renforcement du front intérieur qui passe inévitablement, selon lui, par l’amélioration de la pratique démocratique et la moralisation de la vie politique.
«Cela nécessite de prendre des initiatives audacieuses pour lutter contre la corruption dans la vie politique, économique et au sein de divers secteurs, tout en adhérant aux Hautes instructions Royales en la matière», a-t-il mis en exergue.
Par ailleurs, le gouvernement a fait preuve d’incapacité à mettre en œuvre des chantiers importants (la protection sociale, le soutien direct aux familles, la lutte contre la pénurie d'eau et contre la corruption…) et à gérer des dossiers comme celui de l’enseignement qui a connu ces derniers mois une crise majeure.
«Le gouvernement n'a pas pu répondre aux protestations des enseignants, et sa gestion de ce dossier a été chaotique, que ce soit à travers son incapacité à contenir la crise à ses débuts pour éviter la perte du temps scolaire, que dans sa gestion dubitative du dialogue avec les syndicats. Nous avons donc des réserves sur la méthode de gestion de la crise et sur les erreurs qu’elle a provoquées et qui ont failli aboutir à une année blanche», a martelé le dirigeant ittihadi. Et d’enfoncer davantage le clou en critiquant l’entêtement de l’Exécutif qui a refusé les solutions proposées par l’opposition ittihadie dès le début de ce conflit social: «Nous avons été surpris depuis le début par l’entêtement du gouvernement qui n'a pas pu prendre en compte les solutions que nous lui avons présentées au début de la crise en tant qu'opposition ittihadie constructive et responsable, mais il a fini par les adopter».
Motion de censure
«Le gouvernement a été incapable, pendant près de la moitié de son mandat, de faire face aux répercussions de l'inflation et de préserver le pouvoir d'achat des citoyens, ce qui a affecté de larges couches sociales via la flambée sans précédent des prix des produits alimentaires et énergétiques, et nous ne voyons toujours pas sur le terrain de mesures gouvernementales concrètes, et ce malgré l'approche du mois sacré de Ramadan», a également souligné Driss Lachguar, tout en critiquant le fait que ce gouvernement ultralibéral reste «enfermé dans sa logique qui défend l’équilibre budgétaire au détriment des impératifs sociaux, ce qui a été confirmé avec la Loi de Finances qui n'a pas su mettre en œuvre les orientations Royales, ni apporter de réponses aux attentes des Marocains».
Quant au chantier de soutien direct aux familles, Driss Lachguar a noté que «malgré l'appel Royal à la nécessité de sa mise en œuvre de manière équitable, transparente et solidaire, selon une vision globale et dans le cadre des principes de la loi, le gouvernement a échoué dans cette mission dès le début, puisqu’il n’a aucun impact sur la vie des familles marocaines, outre la flambée des prix qui écorne le pouvoir d’achat des ménages marocains».
Pis encore, le dirigeant socialiste a mis en garde contre l’instrumentalisation du soutien direct aux familles à des fins électoralistes. «La majorité actuelle a fait montre de l’instrumentalisation de tous les mécanismes de gestion de la chose publique pour perpétuer et imposer son hégémonisme, et il y a des signes avant-coureurs d'exploitation du soutien direct lors des prochaines échéances électorales, ce qui va porter atteinte à l'intégrité de celles-ci», a soulevé le Premier secrétaire. Et d’ajouter: «La preuve est que le parti présidant le gouvernement actuel s’opposait farouchement à ce que l’exécutif précédent gère ce soutien social, et ce qui était interdit dans le passé est devenu permis lorsque cette majorité gère la chose publique».
En plus, l’hégémonisme gouvernemental a été clair dans la gestion du chantier du soutien direct, surtout lors de l’élaboration des lois réglementant ce soutien social, notamment la création de l’Agence nationale de soutien social.
«La présidence du Conseil d’administration de l’Agence a été confiée au chef du gouvernement. Or, pour éviter toute exploitation portant atteinte à la démocratie et au pluralisme politique dans notre pays, cette agence aurait dû être créée non pas dans le cadre de l’article 71 de la Constitution, mais plutôt dans le cadre de l’article 159, qui dispose dans son 2ème alinéa que la loi pourra, si nécessaire, créer d'autres instances de régulation et de bonne gouvernance. Ainsi, au lieu de créer une agence sous sa tutelle, il aurait dû créer une instance indépendante chargée de contrôler le soutien direct», a précisé Driss Lachguar.
Le Premier secrétaire n’a pas écarté la possibilité de présenter une motion de censure tout en sachant que cette initiative ne pourrait pas aboutir, l’objectif étant de secouer le cocotier.
«En vertu des articles 105 et 106 de la Constitution, nous envisageons de présenter une motion de censure à la Chambre des représentants, ainsi qu'une motion d'interpellation du gouvernement devant la Chambre des conseillers. Nous sommes conscients que l'opposition ne peut pas renverser le gouvernement parce que sa majorité rend cela presque impossible, mais l'opposition, tout au long de l'histoire, a toujours adopté cette démarche tout en étant consciente qu'elle n'a pas le pouvoir de renverser le gouvernement (les motions de censure de 1964 et de 1990). C’était une occasion d'appeler le gouvernement à se défendre, plutôt qu’à attaquer l'opposition, en l'excluant et en la privant de l'exercice de ses rôles constitutionnels».