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Driss Lachguar : L’USFP s’engage à s’opposer à toute loi sur le droit de la grève visant à compromettre les acquis sociaux
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Nous en sommes à l’entame de la dernière étape avant d’en finir avec le dossier du Sahara pour nous consacrer entièrement au grand projet de développement
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Driss Lachguar préside la réunion du Conseil national de la Chabiba
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L’USFP exprime sa grande fierté de la teneur du Discours Royal prononcé à l’occasion du 49ème anniversaire de la glorieuse Marche Verte
Le dirigeant ittihadi a tenu à préciser que les alliances du parti ont été préalablement définies par le Congrès national et lors des dernières réunions de la Commission administrative nationale et le Conseil national.
Les alliances du parti seront définies en fonction de l’attitude qui sera adoptée envers les revendications contenues dans le mémorandum du parti adressé au chef du gouvernement et aux partis politiques. Dans celui-ci, l’USFP estime que «les prochaines législatives sont si importantes et décisives pour l’avenir du pays qu’elles décideront de la nature des relations avec la représentation populaire qu’elles nécessitent une révision profonde pour consolider l’édification institutionnelle et la consécration du choix démocratique. La réforme constitutionnelle ne peut être traduite dans les faits que par une série de réformes politiques, juridiques et institutionnelles, avec en tête la réforme des lois électorales».
Le Premier secrétaire de l’USFP s’est dit, par ailleurs, confiant en le projet sociétal du parti et en son rôle important dans l’édification d’un Maroc démocratique et développé tout en affirmant que «l’USFP arrivera inchallah en tête» au prochain scrutin, mais cela dépend essentiellement de la transparence des élections.
Il a rappelé dans ce sens les dysfonctionnements qui ont entaché les dernières élections locales du 4 septembre 2015. Ces dysfonctionnements ont été dénoncés non seulement par l’USFP mais également par le communiqué signé par l’ensemble des partis de l’opposition d’une part, et par les partis de la majorité y compris le parti présidant le gouvernement, à savoir le PJD, d’autre part. Pis encore, le secrétaire général du PPS, Nabil Benabdellah a même déclaré que la corruption a gangrené 70% du processus électoral. Ces déclarations émanant des partis de la majorité confirment que l’USFP n’avait pas tort lorsqu’il avait remis en question la transparence du processus électoral.
Le Premier secrétaire a également affirmé que le parti de la Rose est fortement attaché à parfaire le processus électoral. C’est dans ce cadre qu’intervient la dernière réunion entre la direction de l’USFP et celle du PAM.
Dans son mémorandum, l’USFP ayant appelé à la suppression définitive du «seuil, puisque ce mode donne parfois des sièges qui ne sont aucunement légitimes de par le nombre de voix, comme il touche également au principe de la pluralité et contribue à créer une polarisation artificielle», le Premier secrétaire a précisé que l’attention ne doit pas se porter sur cette phrase détachée de son contexte. Elle doit l’être sur la totalité du texte en question. Il a également mis en garde contre cette lecture biaisée du mémorandum, car elle constitue une manière de duper l’opinion publique tout en affirmant que si l’USFP avait dans le passé appelé à augmenter le seuil, c’était dans le but de lutter contre la balkanisation de la vie politique, mais lorsqu’il s’est rendu compte que cette disposition n’avait pas permis d’atteindre cet objectif, il a demandé sa suppression.
Quant à la récente déclaration par laquelle Hilary Clinton avait souhaité que Abdelilah Benkirane rempile pour un second mandat, le Premier secrétaire de l’USFP s’est élevé contre cette prise de position qui constitue une ingérence flagrante dans une affaire qui ne concerne que les Marocains. Estimant que «la souveraineté et l’indépendance de notre pays ne doivent en aucun cas faire l’objet de quelque surenchère que ce soit», il a demandé à ce que le chef du gouvernement réagisse et prenne position contre pareille ingérence. «J’attend toujours sa réponse», a-t-il dit. «Nous mettons en garde toute partie qui tenterait de s’immiscer dans les affaires intérieures du Maroc», a-t-il martelé en substance.
Quant aux grèves observées par les centrales syndicales, le dirigeant ittihadi s’est dit médusé par l’attitude de ce dernier. Pour Driss Lachguar, le Maroc est le seul pays au monde où le chef du gouvernement fait fi d’un tel mouvement de protestation et n’agit pas pour apaiser la tension en appelant les centrales syndicales à se mettre autour de la table des négociations pour les convaincre de suspendre leur mouvement ou tout au moins à inviter les acteurs politiques, les représentants de la Nation et les syndicalistes à se réunir en session extraordinaire du Parlement pour débattre de cette situation. Mais le chef du gouvernement s’est muré dans son silence.
Cela confirme, d’après le Premier secrétaire de l’USFP, que, comme à l’accoutumée, le gouvernement actuel n’assume pas ses responsabilités dans les dossiers d’intérêt général du pays. Driss Lachguar a également rappelé que cette question a été abordée, entre autres, lors de la dernière réunion avec les dirigeants du PAM.