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Driss Lachguar : La lutte des femmes pour leurs droits se situe au cœur des luttes de la société marocaineHassan Bentaleb
Vendredi 20 Décembre 2013
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Les préparatifs pour le 7ème Congrès national des femmes ittihadies vont bon train. Une conférence a été organisée mercredi dernier à Casablanca par le Secrétariat national des femmes ittihadies pour enrichir le débat et s’ouvrir sur d’autres composantes de la société civile. A l’entame de cette conférence, Khadija El Qariani, secrétaire générale du secteur des femmes ittihadies, a affirmé que cette rencontre constitue un moment privilégié pour débattre de plusieurs questions. Notamment celles relatives aux perspectives de l’action politique et de la lutte pour les droits des femmes. Pour sa part, Driss Lachguar, Premier secrétaire du parti de la Rose, s’est félicité de cette initiative considérée comme une occasion propice pour dialoguer et échanger les idées. Une démarche qui semble avoir déserté l’échiquier partisan et syndical, devenu un lieu de compétitions électorales. « C’est pourquoi il faut se féliciter de cette méthodologie de travail qui doit être érigée en modèle pour d’autres partis politiques», a-t-il expliqué. Driss Lachguar a tenu également à saluer l’implication d’autres acteurs de la société civile dans cette réunion, notamment ceux qui partagent les mêmes principes, valeurs et objectifs que l’USFP. Une ouverture d’esprit appelée à être développée et enrichie davantage avec les différentes potentialités associatives œuvrant dans le domaine de la défense des droits de la femme. « Nous devrons être actifs dans la société civile et établir des liens interactifs avec les évolutions que connaît la société», a-t-il indiqué. Cette conférence s’est déroulée deux ans après l’investiture du gouvernement Benkirane. Un temps suffisant pour se poser des questions sur le sort réservé aux acquis du gouvernement d’alternance et au Plan d’intégration de la femme dans le développement. Ceci d’autant plus que l’Exécutif actuel est présidé par un homme qui se vante d’être l’un des opposants les plus farouches de ce Plan d’intégration de la femme dans le développement. « Aujourd’hui, la question de la femme se trouve au cœur de la problématique de la modernisation sociale et politique du pays. Notamment, en ce qui concerne la hiérarchie sociale, la participation politique et culturelle et la prise de décisions», a-t-il déclaré. Driss Lachguar a estimé, en outre, que l’Etat de droit demeure le garant de la citoyenneté pleine et entière ainsi que des droits de l’Homme. Mieux, cette forme d’Etat serait capable d’instaurer l’égalité totale entre les hommes et les femmes. « Si on arrive à atteindre le quota de 33%, soyez sûrs que le seuil de 50% sera atteint lors du prochain congrès, mais à condition qu’on aboutisse aux 33% au niveau des adhésions au parti. Il est temps pour que les femmes occupent le tiers de l’espace socialiste », a-t-il lancé. Le Premier secrétaire a, par ailleurs, précisé que la lutte des femmes pour leurs droits se situe au cœur des luttes de la société marocaine. « C’est pourquoi l’USFP est prêt à œuvrer pour que soient traitées toutes les questions urgentes, à savoir la loi sur la lutte contre la violence faite à la femme, la réforme du Code du travail et le droit pénal». Mais pour gagner cette bataille, il a appelé à l’implication de l’opinion publique capable, selon lui, de faire le changement. De son côté, Saadia Bensaadi, membre du Secrétariat national des femmes ittihadies, a considéré que le thème du congrès est un préambule pour une lutte véritable. « Nous ne faisons pas de la surenchère politique avec la question de la femme. Nous disposons d’une légitimité historique et nous nous basons sur les choix de notre parti et de ses orientations socialistes démocratiques», a-t-elle précisé. L’oratrice a estimé dans ce sens qu’il est temps de restructurer le secteur des femmes ittihadies et le transformer en outil efficace à même de fédérer les efforts des militants et des citoyens.
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