«Le parti a consenti de grands efforts, avec tous les partis marocains, afin de parvenir à un accord sur la réforme du système électoral. En toute responsabilité, si cette réforme ne répond pas pleinement aux aspirations et aux attentes de chaque parti politique, elle constitue un grand pas en avant, que ce soit en matière de lutte contre l'abstentionnisme électoral, en organisant toutes les élections (locales, régionales, législatives et professionnelles) le même jour, ou en renforçant la représentativité féminine au sein des instances élues en réservant au moins un tiers des postes de responsabilité aux femmes », c’est ce qu’a souligné le Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachguar, dans son allocution lors de la clôture, samedi 3 avril, du Forum régional du parti à Tétouan, auquel ont pris part les membres des secrétariats provinciaux de Tanger, Tétouan, Al Hoceima, Larache, Chefchaouen, Ouazzane et Mdiq et Fnideq. Le dirigeant ittihadi a considéré cette réforme comme un acquis important, soulignant que même s'il y avait un désaccord sur un ou deux points, tous les partis politiques sont obligés d’appliquer les points sur lesquels il y a eu consensus, car il n’est pas possible de parvenir à un accord entre plusieurs parties à moins que chacune d‘entre elles ne fasse des concessions. Mais malheureusement, a précisé Driss Lachguar, « après l’annonce du consensus et après l'accord de toutes les parties, le parti majoritaire s’est rétracté et a rompu ce consensus en se montrant réservé et en s’appuyant sur une logique arithmétique simple qui ne prend pas en compte la responsabilité nationale consistant à l’amélioration du processus électoral». Dirss Lachguar a également affirmé que l’USFP avait présenté des propositions visant à faire face à l’abstentionnisme électoral et d’autres mécanismes ayant pour but d’établir la justice et l'équité entre les différentes formations politiques, car un parti qui a obtenu un million et demi de voix ne peut en aucun cas imposer aux Marocains, qui représentent 35 millions, ses propres visions et décisions, ajoutant que le Maroc est un pays fort de son pluralisme politique, de ses différences et de son consensus. « Ce parti veut imposer une opinion unique, vous avez remarqué comment le débat se déroulait au Parlement (à propos des lois électorales) et quelles étaient leurs positions. Il fait preuve d’une attitude antidémocratique et a pris d’assaut la Chambre des représentants lors du vote de ces lois, et ce malgré toutes les mesures de prévention », a soutenu le dirigeant socialiste avant d’ajouter que ces lois ont été soumises à la Cour constitutionnelle qui tranchera sur leur constitutionnalité. S’agissant des élections, Driss Lachguar a mis en avant que l'USFP exige d'assurer leur transparence et de s’abstenir de l’instrumentalisation électorale des cérémonies d’inauguration présidées par les ministres. En ce sens, le dirigeant ittihadi a appelé le chef du gouvernement et tous les ministres à mettre fin à ces inaugurations intéressées et autres activités gouvernementales similaires à l’approche des échéances électorales, en soulignant que cela ne doit pas s’appliquer uniquement aux membres de l’Exécutif qui font partie du PJD, mais aussi à tous les membres du gouvernement. «Nous sommes un pays sûr et stable, mais notre pays a besoin d’un effort de notre part. Si l’USFP a contribué à la libération, à l'unité et à la démocratisation de ce pays, nous avons senti après le mouvement (du 20 février) qu'il y a eu recul, régression et retour en arrière, et vu que nous sommes des démocrates, nous avons agi lors de cette conjoncture avec une logique démocratique », a assuré Driss Lachguar avant de souligner que « nous soutenons aujourd'hui, en toute responsabilité, le projet de développement que le Souverain souhaite pour le Maroc, et que nous avons défendu dans le mémorandum élaboré sous le slogan « Etat fort et juste et une société moderne et solidaire », soumis à S.M le Roi ». Il a, dans ce sens, affirmé que lorsque l’USFP évoquait, avant la crise sanitaire de Covid-19, un Etat fort, toutes les autres formations de la scène politique parlaient plutôt un Etat fragile et faible, mais la crise sanitaire sans précédent qui est survenue a confirmé que si le Maroc n'était pas un pays fort, il n'aurait pas pu y faire face. Concernant la cause nationale, Driss Lachguar a mis en avant le fait que le Royaume, sous la conduite clairvoyante de S.M le Roi, a été présenté comme un modèle dans la préservation de son intégrité territoriale et dans sa gestion de la crise de Covid-19. Par ailleurs, le Premier secrétaire de l’USFP a mis l’accent sur une question cruciale qui concerne les plaintes malveillantes qui se sont répandues ces derniers jours, à des fins électoralistes en particulier dans les régions du Nord. Lesquelles consistent en le dépôt de plaintes contre d’éventuels concurrents afin de les terroriser et les dissuader de se présenter aux élections. Et d’ajouter qu'il y a des dizaines de milliers de citoyens au Nord du Maroc qui vivent dans une situation difficile, car ils n'ont pas droit à la carte nationale et n’ont pas le droit de circuler librement. Pour cette raison, le dirigeant socialiste a appelé le gouvernement à geler toutes les poursuites et les plaintes malveillantes jusqu'à la fin de la période électorale. Ont pris part à cette réunion des membres du Bureau politique du parti en l’occurrence Mustapha Ajjab, Mehdi Mezouari, Mouchij El Karkeri, le secrétaire régional Mohamed El Mamouhi, le parlementaire usfpéiste représentant la ville de Tétouan Mohamed El Mellahi, le secrétaire général de la Chabiba ittihadia, Abdellah Sibari, et la secrétaire nationale adjointe de l’OSFI Fatimazahra Echikhi. Il convient de rappeler qu’après les régions de Marrakech-Safi, Souss-Massa et les provinces de Berrechid, Settat et Benslimane, le Premier secrétaire de l’USFP a poursuivi sa tournée initiée dans le cadre des préparatifs pour les prochaines échéances électorales en se rendant en fin de semaine dernière dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Le dirigeant ittihadi y a rencontré les responsables du parti et les élus de la province de Larache. A Tanger, Driss Lachguar a présidé la cérémonie de réouverture du siège historique de l’USFP à Souk Dakhil. «J’éprouve un profond sentiment de joie en procédant à la réouverture de ce siège où le défunt Abderrahim Bouabid tenait des réunions au début des années soixante-dix. Feu Abderrahmane El Youssoufi et la plupart des chefs historiques de notre parti y tenaient aussi des rencontres. Ce local a connu toutes les batailles réussies de notre parti, ses victoires,... et il le sera également à l'avenir», a souligné le Premier secrétaire lors d’une allocution en l’occasion. A Tétouan, le dirigeant socialiste, qui était accompagné des membres du Bureau politique, Mustapha Ajjab et Mehdi Mezouari, ainsi que du secrétaire général de la Chabiba ittihadia, Abdellah Sibari, a tenu une réunion avec le secrétariat provincial de la ville. Il a également présidé une réunion technique du secrétariat provincial de Chefchaouen pour débattre des mesures et des préparatifs des prochaines élections. Et dans le même cadre, le Premier secrétaire a aussi tenu des réunions avec les secrétariats provinciaux de M'diq-Fnideq, d’Ouazzane et d’Al Hoceima.