Driss Lachguar “Dayf Al Oula” : La position de l’USFP est depuis toujours claire et sans équivoque

Seul l’intérêt du pays compte pour nous


Mustapha Elouizi
Jeudi 26 Janvier 2017

Le passage de Driss Lachguar, Premier secrétaire de l’USFP, à l’émission de Mohamed Tijini, «Dayf Al Oula» aura été riche en éclaircissements et autres précisions. Cela est tombé à pic, d’autant plus que les milices électroniques ou autres journaleux à la solde ne cessent de  diffuser de fausses informations, pour des raisons politiciennes patentes. En effet, l’émission a été l’occasion pour notre confrère Tijini de faire un tour d’horizon concernant l’Union africaine, la question du Sahara, l’Algérie, le nouveau président américain et bien évidemment la formation du gouvernement qui se fait toujours attendre. Ce dernier sujet s’est d’ailleurs taillé la part du lion de cette émission.
Le Premier secrétaire de l’USFP souligne, à ce sujet, que le retour du Maroc à l’Union africaine concrétise un rêve tant caressé. C’est le couronnement d’un grand travail accompli à ce niveau. De ce fait, nous renouons avec la vocation de notre pays ouvert sur son environnement africain. Et de soutenir qu’à l’USFP, «nous ne pouvons qu’exprimer notre satisfecit, étant donné que la justesse de la cause nationale nous donne raison, nous qui avions mené le combat au sein des instances et institutions régionales et internationales en tenant la dragée haute aux adversaires de notre intégrité territoriale».
La politique de la chaise vide n’est certainement pas recommandable. «C’est pourquoi il y a lieu de se féliciter du sens de responsabilité dont ont fait preuve les parlementaires marocains, en votant à l’unanimité l’acte constitutif de l’UA». Commentant les «réserves» ayant marqué l’action de certaines parties avançant que la validation de cet acte constitutif  constituerait une reconnaissance de facto du Polisario, Driss Lachguar a rappelé que le vote des députés est une décision de grande importance, précisant que «le Maroc est un pays qui fait exception, car il devait faire face à trois occupants (France, Espagne et Statut international), et de ce fait, nous n’avons pas recouvré toute notre indépendance en bloc». Et de citer notamment le cas de Tarfaya, Sidi Ifni et Sakia El Hamra.
A la question de l’animateur au sujet de la position de l’Algérie, le Premier secrétaire de l’USFP a rappelé que l’Algérie fait partie de notre destin, car on ne peut choisir ses voisins. L’Algérie, dit-il, est un pays frère. Il serait donc logique que la région constitue un havre de paix et de coopération. «C’est pourquoi nous ne désespérons pas pour atteindre cet objectif et voir ainsi la position des dirigeants d’Alger changer à l’égard du Maroc», a-t-il affirmé.
En réaction aux polémiques autour du président des Etats-Unis, Donald Trump, Driss Lachguar a précisé : «Il a été élu président par le peuple américain. Certes le nombre de voix qu’il a obtenu est moindre que celui de sa rivale, Hilary Clinton, mais les lois mises en place par le peuple américain veulent qu’il en soit ainsi. Nous n’avons pas à nous immiscer dans les affaires intérieures d’un pays». C’est une situation dont nous devons tirer des leçons à même de nous inciter à respecter la volonté populaire. Et dans le cas en l’espèce, nous n’avons pas entendu parler de démons ni d’alligators.
«Si l’USFP a tenu à prendre part au prochain gouvernement, c’est pour renforcer la position qui a toujours été sienne quand il s’agit de défendre la première cause nationale et dont il n’a cessé de faire preuve au sein des instances internationales et notamment au sein de l’Internationale socialiste. La présence d’un SG socialiste à la tête  de l’ONU, les efforts déployés par le Souverain en Afrique, la prochaine réunion à Dakar des partis de l’Internationale socialiste et démocratique … sont autant de points à capitaliser dans ce sens».
Dans le même ordre d’idées, Driss Lachguar confirme : «Nous cherchons un gouvernement fort et cohérent, car notre pays passe par une conjoncture où l’on a surtout besoin d’intensifier nos efforts, en ce qui concerne notre première cause nationale. Pour ce, une forte majorité est déjà disponible pour la formation d’un gouvernement fort et cohérent et nous tendons la main au chef du gouvernement désigné par le Souverain pour qu’il réussisse sa mission».
Driss Lachguar souligne toutefois que l’on ne peut parler d’échec, étant donné que les différents partis n’ont rien contre Benkirane en tant que chef de gouvernement désigné.
Le Premier secrétaire a, par ailleurs, rappelé que, lors des premières négociations, Benkirane était en position de force, du fait de l’émergence d’une majorité favorable. Bien plus, «je lui ai personnellement proposé d’annoncer la majorité gouvernementale, avec la présence d’alliés tels le PI, le PPS et l’USFP, mais il avait estimé  que c’était  prématuré». A notre grande surprise, il y a eu par la suite des insinuations ou des déclarations à travers quelques médias, avançant que la position de l’USFP n’était pas claire, mais tout le monde sait qu’il attendait de pouvoir associer également le RNI».
Au sujet de l’élection de Habib El Malki, Président de la commission administrative du parti, à la tête de la Chambre des représentants, Driss Lachguar a clairement souligné que «le PJD qui semblait s’opposer à notre initiative de briguer ce poste serait amnésique. Car, il a vite oublié qu’il avait lui-même, présenté un candidat alors qu’il n’était pas en mesure de se targuer de quelque supériorité numérique ; de même qu’il avait oublié qu’en 2002, il a nié le droit à l’USFP de diriger le gouvernement, bien que notre parti fût à l’époque le premier sur l’échiquier politique national. Au jour d’aujourd’hui, la majorité que voudrait Benkirane est d’emblée fragile au niveau arithmétique et sur le plan politique.
Point de complot, entonne Driss Lachguar si complot il y a, ce sont ceux qui ont cherché à l’isoler en lui faisant croire qu’il était visé par les partis qui se sont dits prêts à renforcer sa majorité qui en sont à l’origine.


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