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«Les relations que j’entretiens avec le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane sont celles d’un opposant sans complaisance, tant vis-à-vis de l’action antipopulaire de son gouvernement que vis-à-vis de l’idéologie de son parti, le PJD», confirme, sans détours, Driss Lachgar, considérant que le chef du gouvernement «se livre à une sorte de bricolage permanant dans la conduite des affaires de l’Etat et qu’il a perdu le sens même de l’action politique».
Cependant, il a regretté que deux alliés de l’USFP au sein de la «Koutla démocratique» créée au début des années 90, à savoir le PPS et l’Istiqlal, fassent partie de la coalition gouvernementale dirigée par le PJD et jouent «un rôle de force d’appoint». «J’éprouve, explique-t-il, une sorte de frustration. Celle de voir d’anciens alliés au sein de la Koutla, des partis historiques et respectables, jouer un rôle qui n’est pas le leur : celui de force d’appoint. Certes, je respecte les efforts de Hamid Chabat pour ne pas se faire phagocyter par le PJD et pour obtenir du chef du gouvernement qu’il cesse de se comporter en chef de parti et se place en chef de la majorité –ce qui, soit dit en passant, lui permettrait de contenir les débordements irresponsables de certains de ses ministres».
Partant de l’idée qu’aucun parti politique n’a le pouvoir d’assumer à lui seul le rôle de l’opposition au gouvernement Benkirane, Lachgar s’est dit prêt à collaborer avec « tout parti politique qui, dans le cadre d’un combat donné, rejoindrait nos positions ».Suite de la première page
Le Premier secrétaire de l’USFP s’est montré confiant en confirmant que son parti est parfaitement capable de redorer son blason, mais «à condition que ce grand parti de gauche sache remobiliser l’opinion publique », tranche-t-il. Et de préciser: « Notre but, en plus de remplir pleinement notre rôle d’opposition institutionnelle au Parlement, est de refaire la jonction entre société et politique, entre la revendication démocratique et la revendication sociale. Nos partenaires stratégiques, ceux avec qui nous devons construire nos alliances sont donc avant tout les syndicats, les associations de défense des droits de l’Homme et la société civile au sens large».
Lachgar opte également pour une «action politique de proximité auprès des élites émergentes, tant à la périphérie des grandes métropoles que dans les régions» et pour «un vrai combat d’idées autour des valeurs démocratiques, humanistes et émancipatrices».
Par ailleurs, Driss Lachgar s’inscrit en faux contre les allégations qui prétendent qu’il exercice «le pouvoir en solitaire». «Ce n’est pas fondé, puisque les décisions sont prises de façon collégiale». Et d’ajouter sans détours: «Soyons clairs : je ne suis ni un attentiste ni un adepte du consensus mou. Pour moi, un premier secrétaire doit savoir décider, orienter et trancher quand il le faut. Je n’ai pas été élu pour gérer des compromis, mais pour donner du sens et de la vigueur à notre action ».