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Selon lui, la levée du corps est prévue jeudi matin à Dakar. “Il a eu un malaise ce matin, il a été transporté à l’hôpital Le Dantec”, à Dakar, où il s’est éteint, a expliqué à l’AFP Aboubacar Demba Cissokho, de l’Association de la presse culturelle du Sénégal, proche de sa famille. Selon la presse locale, Doudou Ndiaye Rose était apparu bien portant mardi dernier aux obsèques d’un autre percussionniste sénégalais, Vieux Sing Faye.
Né le 28 juillet 1930 à Dakar, Mamadou dit Doudou Ndiaye Rose - ou Doudou Ndiaye Coumba Rose, comme il aimait aussi se faire appeler -, issu d’une famille de griots, était à la tête d’un orchestre de plusieurs dizaines de percussionnistes, dont plusieurs membres de sa famille.
En 2010, il avait indiqué à une journaliste de l’AFP avoir “quatre femmes et au moins 15 filles et 15 garçons”. Il avait aussi raconté qu’il avait dû batailler contre son père, comptable, qui refusait qu’il devienne musicien, un art qu’il a appris jusqu’au fin fond du Sénégal. “Je rencontrais les anciens pour qu’ils me transmettent ce langage très précis des percussions que tout le monde connaissait alors: comment annoncer qu’il y a un feu de brousse, qu’un serpent a piqué quelqu’un et quel genre de serpent, que la femme qui vient de se marier a rejoint la demeure conjugale et que son mari est content d’elle”, avait-il expliqué.
Depuis, il a marqué le Sénégal de son empreinte et a partagé la scène avec de nombreux artistes dont Miles Davis, les Rolling Stones, des percussionnistes au Japon... “Je suis allé 17 fois au Japon juste pour faire découvrir aux Japonais la culture sénégalaise”, a-t-il déclaré récemment au quotidien sénégalais privé L’Enquête.
Il lui est arrivé d’aligner jusqu’à 250 percussionnistes lors d’une prestation, alors qu’auparavant, “le nombre de batteurs requis” lors d’une séance de sabar (tambour) était de cinq, a rappelé la journaliste culturelle sénégalaise Oumy Ndour.
Autre souvenir marquant de sa carrière: sa participation, avec son armée de batteurs, aux célébrations du Bicentenaire de la Révolution française à Paris en 1989. D’après Aboubacar Demba Cissokho, il avait été classé “Trésor humain vivant” par l’Unesco en 2006, en même temps que d’autres compatriotes célèbres.
Cette distinction vise “des personnes ou groupes de personnes détenant des savoirs ou savoir-faire dont ils sont les acteurs stratégiques de transmission”, selon le ministère sénégalais de la Culture.