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Intervenant lors d'une conférence de presse, organisée le 13 septembre à Casablanca, Lahcen Karam, président de l'AMSDS a indiqué que la question du dopage dans le sport marocain prend des proportions alarmantes et que le pays est en train de devenir une plate-forme de consommation et de trafic des substances dopantes. A preuve, la multiplication des cas de dopage constatés ces dix dernières années sur nombre d’athlètes marocains lors de manifestations sportives mondiales (Munich 2002, Osaka 2007, Berlin 2009 et Londres 2012) ainsi que les dernières saisies effectuées dernièrement par les services de police espagnole et française de produits dopants à destination du Maroc. « Tout cela laisser à penser qu'il y a des réseaux de trafiquants derrière cela disposant de laboratoires, de chercheurs ainsi que de moyens logistiques pour écouler leur marchandise» a-t-il affirmé.
Une situation de plus en plus inquiétante, selon lui, à cause du silence assourdissant des pouvoirs publics. L'intervenant a révélé que l'immobilisme des autorités compétentes face aux déclarations choquantes d'ex-athlètes marocains dont l'ancien champion du monde et champion olympique Saïd Aouita qui a accusé la Fédération Royale marocaine d'athlétisme (FRMA) d'encourager la prise de produits dopants, en dit long sur la volonté de lutter contre ce fléau. Pire, les deux plaintes qui ont été déposées, selon lui, par l'AMSDS auprès du ministère de la Justice et des Libértes et du Parquet concernant ce sujet, ont été classées sans suite.
Pour faire face à ce problème, le président de l'AMSDS pense que Mohamed Ouzzine, ministre de la Jeunesse et des Sports, est appelé à changer d'optique et à opter pour une approche plus étendue. Le président de l'AMSDS estime que le sportif est la première victime du dopage puisque c'est lui qui en subit les conséquences négatives aux niveaux de sa santé, son image et sa carrière. «La responsabilité est diffuse. Elle implique les clubs, les Ligues, les Fédérations, le Comité olympique ainsi que l'entourage proche de l'athlète », a expliqué Lahcen Karam.
A ce propos, il a déclaré que l'AMSDS salue les séries de mesures initiées par le ministère de la Jeunesse et des Sports, annoncées jeudi dernier à Rabat et destinées à insuffler une nouvelle dynamique au sport national, notamment celles relatives à la dissolution du Comité national pour la prévention et la lutte contre le dopage (CNPLCD) et la création de l'Agence nationale de lutte contre le dopage (ANLCD).
M. Karam a estimé que le comité fut une erreur conceptuelle et en totale contradiction avec l'esprit du droit international. Une situation qu'il faut éviter lors de la création de la nouvelle agence qui suscite, elle aussi, certaines interrogations, notamment en ce qui concerne sa constitution, sa mission et son fonctionnement. « On veut une agence semi-indépendante, respectueuse des standards internationaux et qui prend en compte les spécificités du cas marocain. Il faut également que cette agence soit mentionnée dans une loi annexe », a-t-il précisé.
Pourtant, l'intervenant reste sceptique face à l'opérationnalisation de ces mesures puisqu'il y aura des poches de résistances qui vont s'opposer farouchement à celles-ci, a-t-il conclu.