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Près de six personnes sur dix en Espagne disent avoir lu au moins un passage de Don Quichotte, ou une de ses adaptations, selon une enquête publiée en juin dernier par le CIS, l'institut public de recherche. Mais plus de la moitié admettent que cet ouvrage était "difficile" à lire. "Il y a énormément de personnes qui ne l'ont pas lu, ou qui ont laissé tomber plusieurs fois, parce que c'était trop difficile", estime M. Trapiello. "On les oblige à lire dans une langue qui n'est plus utilisée de nos jours et qu'ils ne comprennent pas. C'est une lecture obligatoire à l'école, et beaucoup en gardent un mauvais souvenir". Fin juillet, la version de M. Trapiello se classait en neuvième position des meilleures ventes de livres en Espagne, selon un classement du quotidien ABC. L'Académie royale espagnole avait déjà publié en 2014 sa propre version simplifiée de Don Quichotte à destination des écoles, signée Arturo Perez-Reverte, un des auteurs contemporains les plus en vue en Espagne.
Quelques intellectuels se sont insurgés contre ces adaptations qu'ils considèrent comme du vandalisme à l'encontre d'une œuvre, souvent présentée comme le premier roman moderne de l'histoire littéraire. David Felipe Arranz, critique et enseignant à l'Université Carlos III à Madrid, qualifie ces nouvelles versions de "crime contre la littérature". "Quand j'interroge les libraires de Madrid, ils me disent que plus personne n'achète le roman original de Cervantes, car les lecteurs lui préfèrent la version «allégée»", s'est-il indigné auprès de l'AFP. "Vous ne pouvez pas altérer la saveur des mots du plus grand écrivain de notre langue".
Monument de la littérature mondiale, le roman de Cervantes est, selon l'Institut qui porte son nom, l'ouvrage le plus traduit du monde, après la Bible. Don Quichotte a été traduit en 145 langues et dialectes, adapté en bande dessinée et en histoires pour enfants, rappelle Ernesto Perez, directeur de l'Institut Cervantes, le réseau de missions culturelles espagnoles à l'étranger.