Discours du 36ème anniversaire de la Marche Verte : Les enseignements Royaux


L.M
Jeudi 10 Novembre 2011

Discours du 36ème anniversaire de la Marche Verte : Les enseignements Royaux
Il est des anniversaires comme des évènements qui les sous-tendent. Certains sont plus marquants que d’autres dans ce sens où ils permettent de se remémorer le passé tout en se projetant dans le futur. La Marche Verte fait partie de ceux-là. L’unanimité indéfectible qu’elle a cimentée a, en effet, permis non seulement de libérer une partie du territoire national chère au coeur de tous les Marocains, mais aussi de baliser le chemin de notre pays vers un avenir plus consensuel et démocratique.
Le 36ème anniversaire de cette épopée historique et le discours que S.M. Mohammed VI a prononcé en l’occasion n’ont pas dérogé à la règle. Son importance tient au fait qu’il s’inscrit dans une phase capitale de l’histoire du Royaume. Comme le Souverain l’a rappelé, cette commémoration « intervient quelques jours avant le lancement de la campagne pour l'élection de la prochaine Chambre des représentants » et que « ce scrutin tire son importance non seulement du fait qu'il est le premier du genre à avoir lieu dans le cadre de la nouvelle Constitution, mais aussi parce qu'il constitue le principal indicateur à l'aune duquel se mesure la mise en œuvre démocratique de la nouvelle Loi fondamentale». Il est donc d’une nécessité absolue que tous les acteurs de l'opération électorale soient à la hauteur de la nouvelle ère constitutionnelle « afin que les institutions législative et exécutive deviennent une force motrice pour la démocratie et le développement, jouissant de la confiance populaire et assurant la réconciliation du citoyen avec les institutions élues », a déclaré S.M le Roi en précisant que «tous les acteurs de l'opération électorale, en l'occurrence les partis politiques assurant l'encadrement des citoyens, les autorités organisatrices, les structures associatives dynamiques, les médias professionnels et les électeurs responsables, se doivent d'être à la hauteur de la nouvelle ère constitutionnelle qui exige probité civique et citoyenneté engagée ».
Ce qui induit automatiquement que chacun des acteurs de ce processus honore l'un des fondements même de l'exercice, à savoir le respect absolu de toutes les composantes de la société et l'assurance que chacun sera reconnu dans sa dignité, ce qui finalement permet  de distinguer les régimes démocratiques des autres.
« La mobilisation nationale générale, a-t-il poursuivi, reste le préalable essentiel pour relever le défi majeur consistant à assurer le succès des élections, afin qu'elles soient libres, régulières et compétitives, s'articulant autour de programmes sociétaux clairs et novateurs, de nature à répondre aux attentes légitimes des citoyens ».
Pour des citoyens et des citoyennes décidés à penser et à vivre ces élections comme une exigence politique de fond et comme une responsabilité radicale face aux impératifs du présent et aux enjeux du futur, l’ensemble des intervenants doivent se mobiliser pour doter le pays d’institutions démocratiques, crédibles et qui traduisent véritablement la volonté populaire tout en rayonnant pour créer une conscience capable de faire comprendre à tous et à toutes que l’élection est un processus et un enjeu où se décide notre destin à tous et où se forge l’avenir de nos enfants.
Aussi, et comme l’a souligné S.M. Mohammed VI dans son discours, « ces élections devraient déboucher sur une majorité gouvernementale assumant de façon cohérente, courageuse, audacieuse et résolument engagée, la responsabilité de gérer les affaires publiques et de rendre des comptes sur cette gestion devant une opposition constructive, agissant en force de proposition. Il s'agit d'une opposition parlementaire jouissant de la place effective qui lui échoit constitutionnellement, et non pas d'une simple minorité marginalisée ou exclue, n'ayant aucune prise sur le cours des événements et attendant la fin de la législature pour exposer son programme alternatif ».
« Notre dessein ultime est d'édifier un véritable Etat des institutions, où tous les acteurs se conforment à la Constitution et à la loi, se dévouent au développement et au progrès de la patrie, et se mettent au service des citoyens, loin de toute instrumentalisation d'institutions formelles à des fins personnelles ou catégorielles étriquées », a précisé le Souverain.
C’est là le vrai pari de l’avenir, le vrai défi d’un Maroc à la hauteur de son véritable potentiel de démocratie et de développement.


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