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Le journal recherche un chroniqueur pour donner un aperçu des décors et de l’ambiance des institutions, mais surtout donner son opinion sur les nombreuses variétés de marijuana disponibles en toute légalité, de la White Widow à la Orange Bud. La seule condition, en dehors d’être passionné et de savoir écrire, est d’avoir une prescription pour pouvoir acheter du cannabis pour des raisons médicales.
L’idée de créer une chronique spécialisée est venue à l’un des journalistes du Westword, Joel Warner, qui couvre l’industrie du cannabis médical depuis plusieurs années, qui avait noté une disparité dans les dispensaires: «Certains ressemblaient vraiment à la chambre d’un dealer étudiant, avec des posters de Bob Marley et de feuilles de cannabis. D’autres ressemblaient plus à un bureau de dentiste, très propres avec des aquariums dans la salle d’attente. Je me suis dit que quelqu’un devait raconter aux gens ce à quoi ressemblent ces endroits.»
Westword a déjà reçu plus de 120 candidatures, certaines proposant même de travailler gratuitement, sans doute en étant défrayés. «Le cannabis n’est pas important pour moi, c’est ma vie» peut-on lire sur la candidature d’un d’entre eux.
Le cannabis est illégal aux Etats-Unis, mais son usage comme médicament prescrit a été dépénalisé dans certains Etats. Devant l’explosion de la vente légale de cannabis et l’acceptation croissante de l’herbe comme antidouleur, le gouvernement d’Obama vient de donner l’ordre aux autorités de ne plus effectuer de raids sur les dispensaires légaux et de ne plus en arrêter les clients, considérant qu’il y a de meilleurs moyens de lutter contre le trafic de drogue.
Jusqu’à présent, la Drug Enforcement Administration effectuait régulièrement ce genre d’opérations, même si les autorités locales tendaient à ignorer les dispensaires. Le Colorado compte aujourd’hui environ 100 dispensaires, tandis que la ville de Los Angeles en compte à elle seule 800.