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De son côté, Rabiâa Elbahri, présidente de l’Association, a affirmé que les familles des victimes sont encore en deuil et qu’elles n’ont pas l’intention d’abandonner facilement leur quête de vérité. « Pour l’instant, on se prépare et on concentre nos efforts sur l’essentiel, mais en silence. Notre combat vient de commencer ». Elle précise également qu’elle reçoit quotidiennement des membres des familles des victimes. «Ce dossier est devenu un souci permanent qui nous hante tous. Je crois qu’il est difficile de tourner la page dans ces circonstances ».
Quant à Bensalm Eloud, adjoint du trésorier de l’Association, il nous a confié qu’il est difficile d’étouffer l’affaire, car ce drame a touché, selon lui, toutes les familles de Meknès et il a aussi demandé que l’enquête diligentée soit objective afin qu’elle détermine les responsabilités, même s’il croit que les vrais coupables sont connus de tous. «L’opinion publique meknassie est unanime sur le fait que le minaret s’est effondré pour cause de négligence. Il y a eu des signes annonciateurs du drame, mais rien n’a été fait. Aucune partie n’a assumé ses responsabilités. Il est temps que ces gens paient pour leur mauvaise gestion», indique-t-il.
Pour leur part, les partis politiques de gauche, après avoir organisé un sit-in et publié un communiqué, sont en train de préparer un procès symbolique. Lesdits partis œuvrent pour politiser ce dossier.
Rappelons que le minaret de la mosquée de "Bab Berdieyinne", s’est effondré, le 19 février, au moment de la prière du vendredi sur près de trois cents personnes. Le bilan final de cette tragédie s’est établi à 41 morts et 75 blessés.
Selon les autorités locales de la cité ismaïlienne, le minaret se serait effondré à cause des fortes pluies qui sont tombées sur toute la région. Des propos mis en cause par de nombreux témoignages qui ont rappelé qu’il y avait des fissures sur les murs et que le minaret avait perdu de son aplomb et s’est même dangereusement penché. Ces mêmes personnes ont déclaré que ces défaillances ont été signalées auparavant aux autorités.
Depuis le drame, le Parquet a ordonné l’ouverture d’une "enquête pour déterminer les causes et les circonstances de l'effondrement du minaret". Mais rien ne semble encore avoir été fait.