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Le premier juge est président d’une Chambre de la Cour d’appel de Casablanca. Il s’est donné la mort dans sa résidence à Sidi Bouzid près d’El Jadida en se tirant une balle dans la tête, le jour même de l’annonce des résultats du Conseil. D’aucuns ont immédiatement lié le suicide supposé du juge auxdits résultats, même si le ministère de la Justice et des Libertés s’est empressé de publier un communiqué de presse dans lequel il nie toute relation entre les deux faits. Car, selon la version officielle du ministère, ce juge n’a présenté aucune pétition ou demande au Conseil supérieur de la magistrature et n’a été l’objet d’aucune mesure disciplinaire ou autre.
Si le doute plane sur le premier cas, celui du juge Mustapha Terrab, l’ancien premier président de la Cour d’appel de Casablanca, est fort différent. Déçu par les résultats du Conseil supérieur de la magistrature qui l’a désigné comme président d’une Chambre à la Cour de cassation, Mustapha Terrab est entré en coma après l’annonce des résultats. Selon des sources contactées par Libé, le juge espérait d’être désigné désigné comme directeur de l’Institut supérieur de la magistrature. Et il a été nommé à ce poste par le Conseil de gouvernement tenu jeudi dernier, sur proposition du ministre de la Justice et des Libertés, après que sa santé s’est détériorée. Nomination tardive, puisque Mustapha Terrab a rendu l’âme, samedi matin, et a été inhumé dans l’après-midi à Rabat.
La publication des résultats des travaux du Conseil supérieur de la magistrature le 1er septembre, ont, en effet, provoqué un tollé chez certains magistrats. Sitôt les résultats publiés par le ministère de la Justice sur son site web, des commentaires de certains magistrats mécontents ont afflué sur la page des magistrats du Maroc sur Facebook relatant quelques cas de mutations des juges sans que ces derniers aient présenté des demandes dans ce sens.
Le Club des juges du Maroc tiendra cette fin de semaine une réunion pour débattre desdits résultats et prendre les mesures qui s’imposent.