Deux films de Guillermo del Toro et Luis Puenzo à l’Institut Cervantès : Le cinéma d’auteur de retour à Rabat

Dans le cadre du cycle de cinéma  «Le Scénario», organisé chaque mercredi à l’Institut Cervantès de Rabat, deux films espagnols «El espinazo del diablo» (L’Échine du diable) de Guillermo del Toro,  et  «La puta y la ballena» (La putain et la baleine) de Luis Puenzo, seront projetés respectivement le 1er et le 8 avril à 19h au Salon des Actes de l’Institut.
«El espinazo del diablo » se passe pendant la guerre civile espagnole, dans un paysage désertique de la Catalogne où deux vieux  professeur et poète veillent sur un groupe d'enfants que les franquistes ont laissés orphelins. Carlos, un enfant de 12 ans, est abandonné par son tuteur dans cet orphelinat où se nouent une série de relations affectueuses entre les quatre personnages adultes. Carlos découvrira les secrets de ce lieu à travers l'apparition d'un enfant fantôme qui essaye de communiquer avec lui. Le fantôme veut transmettre son désir de vengeance et approcher son assassin pour sauver les autres enfants.
Ce film est le troisième du réalisateur  mexicain Guillermo del Toro. Il est basé sur  le scénario qu'il a écrit quand il avait quatorze ans en prenant comme exemple la révolution mexicaine. Les protagonistes sont des acteurs aussi célèbres que Marisa Paredes, Federico Luppi et Eduardo Noriega. Le film a été candidat à la meilleure conception vestimentaire et meilleurs effets spéciaux des Prix Goya 2002.
La projection de « El espinazo del diablo » aura lieu le 1er avril dans la salle de cinéma du Cervantes de Rabat. Le cycle continuera le 8 avril avec « La puta y la ballena » (La putain et la baleine) , film dirigée par Luis Puenzo et joué par Aitana Sánchez Gijon, Leonardo Sbaraglia, Miguel Angel Sola et Mercé Llorens, avec un scénario de Luis Puenzo, Lucía Puenzo et Angeles González - Sinde. C’est l'histoire de Vera, une femme en pleine crise matrimoniale, avec un kyste à la poitrine, qui décide de divorcer et d'accepter un travail loin de Madrid: écrire les épigraphes d'un livre de photographies d'un Argentin mort pendant la guerre civile. À Buenos Aires, elle effectue une mastectomie et se met à vivre chaque événement qui la propulsera à écrire sa prochaine histoire: pénétrer dans le mystère d'une baleine qui a échoué deux fois sur le même lieu et d'une choriste qui se prostitue en Patagonie en suivant les pas d'un photographe.
Dans cette fin du monde, Vera dansera un tango avec  le décédé ; elle couchera avec un inconnu dans un bordel où les protagonistes ont juré ne jamais devenir amoureux et rencontrera ce lui qu’elle a déjà fréquenté. Le scénario de « La puta y la ballena » selon les termes de Luis Puenzo, «est né de façon inattendue de la conjonction de deux idées apparemment sans rapport: une femme mutilée par un cancer du sein et une baleine échouée deux fois dans le même endroit».
Signalons enfin que  les trois prochains rendez-vous de cinéma prévus à l’Institut Cervantès de Rabat auront lieu le 15 avril avec «Un franco: 14 pesetas», le 23 «Intacto»  et le 29 avec  «Juana la loca».