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Sous le ciel marocain, alors qu’on évoquait un déploiement de cette technologie fin 2015 ou début 2016 au plus tard, après l'attribution d'une licence en mars, c’est au courant de ce mois de juin que deux opérateurs sur les trois marocains existants ont pris les devants. Ainsi, hormis l’opérateur historique qui est resté à la traîne, la filiale d’Orange et Inwi ont fait des prouesses, en termes de temps et de mobilisation pour lancer une technologie qui accusait déjà un retard patent au Maroc.
Dans l’incapacité de joindre le département communication et en l’absence de contact direct avec l’opérateur historique, toutes les rumeurs ont pris place et chacun y est allé avec sa propre interprétation. Tandis que pour plusieurs, IAM a été pris de court et que d’autres estiment que la modernisation et la mise à niveau des infrastructures est, d’ores et déjà, en cours de fignolage ; pour certains, en revanche, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une stratégie commerciale dûment réfléchie.
Quoi qu’il en soit, tout client intéressé par la 4G devra impérativement répondre à certains critères. Tout d’abord, il doit bifurquer vers les deux fournisseurs de réseaux qui ont procédé à son lancement, ensuite il devra switcher également sa carte SIM pour une autre plus adaptée. En effet, l’opération de migration, qui se fait directement au niveau des différents points de vente et agences, consistera en un simple changement de la carte SIM de la 3G ou 3G+ à la 4G. Aussi, les abonnés se verront, ainsi, facturer leur volume data au même prix que la 3G. Quant à la clientèle du prépayé ou des forfaits mobiles, un pass data de 20 DH contiendra le même volume, qu’il soit consommé en 3G ou en 4G.
«5 ans seulement après sa naissance, inwi procède au lancement de ses offres 4G après plusieurs mois de tests, de préparations, d’investissements et d’installations de nouvelles infrastructures techniques pour garantir à nos clients une expérience 4G fluide optimale à travers tout le pays. Depuis le 17 juin, nos clients, dans 21 villes et centres urbains à travers le Royaume ont pu se connecter au réseau 4G de inwi», a expliqué le directeur général de inwi, Frédéric Debord, précisant, dans la foulée, qu’avec un débit jusqu’à dix fois supérieur aux connexions mobiles classiques (3G et 3G+), la 4G permet d’accéder depuis son mobile à des contenus multimédias (streaming, jeux, télévision sur Internet, musique, etc.), dans des conditions de confort semblables, voire supérieures à celles offertes par les connexions ADSL.
Même son de cloche, constaté d’après les retours des utilisateurs qui y ont eu accès et qui ont déclaré que les promesses de rapidité de surf et de téléchargement semblent tenues relevant qu’un utilisateur moyen qui n’accède qu’épisodiquement au net à partir de son smartphone ou de sa tablette tactile et ne télécharge que rarement, pourra parfaitement se contenter d’un produit 3G pour l’instant.
Seul bémol, les personnes habitant la campagne ou les zones rurales sont pour l’instant les parents pauvres de cette modernisation qui profite grandement aux grandes villes. A ce propos, M. Debord tient à souligner que «l’opérateur a déjà investi plus de 10 milliards de dirhams en quatre ans, et compte en investir autant dans les 5 années à venir pour moderniser son réseau, développer le très haut débit et étendre sa couverture à l’ensemble du territoire. Aujourd’hui, notre réseau bénéficie d’ailleurs à 96% de la population marocaine, dans toutes les régions du pays, même les plus éloignées».
En effet, l’accès aux nouvelles technologies dans les endroits éloignés de manière générale semble très aléatoire. Une chose habituel diront certains, citant l’exemple de la France, où ses opérateurs estiment que 90% de la population n’aura accès à la 4G qu’en 2018 !