Consciente de cela, la région Souss-Massa-Draa a diligenté une étude stratégique pour offrir aux décideurs la feuille de route d'une politique pour sauvegarder cet outil formidable de développement. Le cinéma génère à Ouarzazate un chiffre d'affaires de cent millions de dollars et des milliers d'emplois saisonniers et permanents. Cette étude stratégique a mis le doigt sur les lacunes à combler.
Ouarzazate dispose de trois studios d'envergure internationale: le studio Atlas (créé en 1983); le studio Kanzaman sur une superficie de 60 ha, abrite également un centre de formations; le studio CLA dont le promoteur n'est autre que Dino de Laurantiis a été inauguré par S.M. Le Roi Mohammed VI, signe de l'existence d'une volonté politique de défendre ce secteur. Le Centre cinématographique marocain est également partenaire de cette démarche d'ensemble par les facilités administratives octroyées, les conseils, le contrôle de l'emploi des ressources humaines et les initiatives internationales qu'il mène auprès des producteurs internationaux.
La formation fait figure également de priorité dans cette stratégie; les techniciens marocains font preuve de savoir-faire mais il y a des postes qui font défaut. La figuration (Ouarzazate en compte près de six mille) est un secteur qui appelle une structuration et un encadrement. La région a mis les moyens, plus de 4 millions d'euros sont débloqués pour un projet visant à parvenir à une moyenne de 40 films par an dans la perspective de l'an 2016.