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Au lendemain de ce tournant historique pour la Syrie, qui met fin à un demi-siècle de règne sans partage du clan Assad, le groupe de secours des Casques blancs a dépêché des équipes d'urgence dans le sinistre établissement, à une trentaine de km de Damas, invoquant l'existence de "cellules souterraines cachées, qui contiendraient des détenus".
Il a précisé avoir déployé à Saydnaya, dont nombre de détenus ont déjà été libérés la veille, "des unités de recherche et de sauvetage, des spécialistes de l'abattage des murs, des équipes chargées d'ouvrir les portes en fer, des unités canines entraînées et des intervenants médicaux".
A Damas, des Syriens en liesse sont rassemblés sur la place des Omeyyades, après la levée du couvre-feu nocturne imposé par la coalition rebelle qui s'est emparée dimanche de la capitale.
"C'est indescriptible, on ne pensait pas que ce cauchemar allait se terminer, on renaît", s'enthousiasme Rim Ramadan, 49 ans, employée du ministère des Finances, depuis la place.
"Cela faisait 55 ans qu'on avait peur de parler, même à la maison, on se disait que les murs avaient des oreilles. On a l'impression de vivre un rêve", déclare-t-elle à l'AFP, sur fond de tirs de joie nourris et de klaxons.
Les exilés affluent aussi de la Turquie voisine au poste-frontière de Cilvezogu: "ça fait 14 ans que j'attends ce moment, je voulais être pilote, j'ai dû tout abandonner. On avait tous les criminels contre nous, Assad, les Russes, les Iraniens", dit Hamad Mahmoud, 34 ans, venu d'Istanbul où il a travaillé dans un restaurant.
Le président déchu, qui a dirigé d'une main de fer la Syrie pendant 24 ans, a fui le pays dimanche face à l'offensive insurgée lancée le 27 novembre sous la direction du groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) de Abou Mohammad al-Jolani. Les agences russes ont dit dimanche qu'il était à Moscou avec sa famille, ce que le Kremlin s'est refusé à confirmer lundi.
Plus tôt, le chef rebelle - Ahmed al-Chareh de son vrai nom - avait demandé à ses combattants de rester à l'écart des institutions publiques, laissées sous contrôle du Premier ministre jusqu'à la "passation officielle".
A Damas, les symboles du pouvoir Assad, ont été pris d'assaut. Sa résidence a été saccagée et le palais présidentiel partiellement incendié.
A travers le pays, des manifestants ont renversé et piétiné des statues du président déchu et de son père, Hafez al-Assad, qui a dirigé la Syrie de 1971 à sa mort en 2000.