Ces tirs n'ont pas fait de victimes, ont indiqué les députés. L'acte a été revendiqué par le porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid, qui a fait état quant à lui d'un lourd bilan. Les talibans sont connus pour exagérer le nombre des victimes des attaques qu'ils revendiquent.
"Trois roquettes ont été tirées sur le Parlement mais elles n'ont pas atteint le bâtiment principal", a expliqué Safiullah Muslim, un député de la province de Badakhshan. "Cela a eu lieu alors que les députés étaient en séance", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, la coalition arabe sous conduite saoudienne a annoncé lundi avoir achevé un échange de prisonniers au Yémen, en procédant à l'échange de neuf détenus saoudiens contre 109 Yéménites, avant l'avènement d'une trêve et des négociations de paix destinées à en finir avec une année de conflit avec les rebelles chiites houthis.
De son côté, le mouvement houthi a annoncé dimanche avoir échangé des prisonniers avec l'ennemi saoudien, premier pas vers la fin d'une crise humanitaire provoquée par le conflit.
La coalition a indiqué dans un communiqué publié par l'agence de presse saoudienne SPA que l'Arabie Saoudite avait accueilli dimanche ses ressortissants libérés. La coalition "espère initier une trêve dans les zones en conflit en République du Yémen", lit-on également dans le communiqué.
Samedi, des dizaines de milliers de manifestants sont descendus dans les rues de Sanaa, la capitale yéménite contrôlée par les insurgés houthis et leurs alliés, pour dénoncer l'intervention militaire arabe lancée à l'initiative de l'Arabie Saoudite il y a un an afin de ramener au pouvoir le président Abd-Rabbou Mansour Hadi.
Plus de 6.200 personnes ont été tuées depuis le début des opérations de la coalition arabe contre les rebelles chiites alliés aux fidèles de l'ancien président Ali Abdallah Saleh.
Apparaissant en public pour la première fois depuis un an, ce dernier a souhaité samedi la conclusion d'une "paix des braves".
"Nous tendons la main en signe de paix, la paix des braves, pour un dialogue direct avec l'Arabie saoudite, sans retourner devant le Conseil de sécurité (des Nations unies) qui est incapable de résoudre quoi que ce soit", a lancé Ali Abdallah Saleh à la foule de ses partisans.
"Nous sommes venus ici aujourd'hui pour dire au monde entier que le peuple yéménite reste inébranlable, qu'il tient bon depuis un an malgré le siège, la faim et les attaques aériennes", a déclaré un manifestant, Kamel al Khodani.
Plus tard dans la journée, les Houthis ont également organisé une manifestation dans la capitale.
"Aujourd'hui, tous les Yéménites, de toutes les communautés et quelles que soient leurs idées politiques, sont dehors pour montrer au monde que rien ne peut les abattre", a affirmé l'un des dirigeants houthis, Ibrahim al Oubaïdi.
Mercredi, l'envoyé spécial des Nations unies, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, a annoncé que le gouvernement yéménite et les insurgés soutenus par l'Iran étaient convenus de mettre fin aux hostilités le 10 avril à minuit. Des négociations de paix s'ouvriront le 18 avril au Koweït.