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Nanah, le 9, meneur de jeu
A Alger, la bataille de tranchée au milieu de terrain, symbolisée par les 39 fautes commises en 90’ dont plus de la moitié apanage du Difaâ (25), aurait pu cristalliser notre attention. Cependant, c’est bien l’attitude et le positionnement de Nanah, l’avant-centre jdidi qui nous a surpris, puisque le schéma de départ en 4-3-3 a vite laissé place à une organisation en 4-3-1-2, lui offrant un rôle de meneur de jeu.
La nuance est menue mais bien réelle, car l’attaquant marocain a beaucoup décroché (Voir photo de haut) pour deux principaux résultats : 1- Souvent dos au but dans un rôle de pivot, Nanah a permis à son bloc équipe de remonter. Positionnés plus haut sur le terrain, les Doukkalis ont ainsi mis le pied sur le ballon, une grande majorité du temps (58% de possession). 2- En demandant les ballons au niveau du rond central, l’avant-centre aspirait l’un des défenseurs centraux. L’espace laissé par ce dernier a offert aux ailiers, Msuva et Ahadad, la possibilité d’attaquer goulûment la profondeur, en effectuant des courses intérieures qui ont mis à mal l’arrière-garde algérienne.
D’ailleurs, en autopsiant les 11 tirs dont 5 cadrés du Difaâ, il parait clair que la position de Nanah fut à l’origine de la plus part d’entre eux. C’est vrai que le but marqué (77’) est surtout dû à la bourde du gardien adverse, mais si cela a été possible, c’est grâce à la course en profondeur d’Ahaddad, le buteur.
L’audace tactique du coach Talib, aurait dû être payante tant les Algériens n’ont que très rarement inquiété le bloc bas et compact d’El Jadida. Mais il était écrit que la soirée de vendredi n’était pas celle des gardiens, le Mouloudia, réduit à 10 depuis l’heure de jeu, ayant réussi à arracher l’égalisation, sur une grossière bévue d’El Kinani, qui n’a pas su fermer sa main et encore moins son premier poteau (82’).
Tighazoui, le faux attaquant
Dix mille kilomètres plus au Sud, à Pretoria, c’est un tout autre profil d’attaquants qui était à la pointe de l’animation offensive du WAC. Mais tout compte fait et à la lumière du positionnement de Tighazoui, « en pointe » n’est peut-être pas le terme idoine. L’ex-Khouribgui a été partout sauf dans la surface de réparation, pis il a été partout et nulle part à la fois. Dans un rôle de faux numéro neuf, il aura souvent déserté les 18 mètres (Voir photo de bas), à la recherche de ballons dans les pieds, au niveau du rond central ou sur les ailes. Ce dézonage, s’il rend possible plus de combinaisons, il revêt également une incohérence au vu de la désormais légendaire volonté qui anime le coach Benzarti, à savoir, porter le danger par les côtés. Laquelle tombe à l’eau et n’a plus de sens sans attaquant de surface.
Certes, le WAC a réussi à égaliser sur un centre d’Ounajem, déposé sur la tête de son pendant côté droit, Haddad, après avoir concédé l’ouverture du score, dès l’entame du match (3’), sur un mauvais alignement du quatuor défensif wydadi, mais cela n’obstrue pas le peu d’inspiration dont a fait preuve le technicien tunisien, car hormis cette action, le Wydad de Casablanca (38% de possession) n’a jamais ou a très peu pesé sur la défense sud-africaine et n’a créé véritablement le danger que sur coups de pied arrêtés. Logique, quand tes trois attaquants sont du même profil et portent beaucoup trop le cuir, mais aussi quand ton numéro dix, en l’occurrence El Karti, censé fluidifier le jeu et être le lien entre l’attaque et les deux milieux défensifs, est aux abonnés absents.