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Ces moustiques OGM, des mâles du genre Aedes (l’espèce transmettant la dengue), sont censés mettre au monde une progéniture à l’espérance de vie réduite, les larves n’atteignant pas l’âge adulte. Cette mort prématurée devrait engendrer une importante diminution de leur population, et dans le meilleur des scénarios, entraîner leur disparition.
C’est le 21 décembre dernier, en toute discrétion, que les insectes génétiquement modifiés ont été lâchés, afin “d’étudier la dispersion et la longévité de ces moustiques dans la nature”, a indiqué dans un communiqué l’Institut de recherche médicale, ajoutant que le test a été “conclu avec succès le 5 janvier”. Prévue en octobre dernier, l’opération avait été repoussée sine die, de nombreux experts se montrant très sceptiques quant à son efficacité et ses impacts sur l’environnement et la santé humaine. Elle a finalement été lancée sans que la presse ni la population ne soient averties.
Citées par Inf’OGM, l’Association de consommateurs malaisienne de Penang, et Sahabat Alam Malaysia (Les amis de la Terre), s’insurgent face à cette absence totale de transparence. “Etant donné que le lâcher de moustiques transgéniques avait été largement critiqué, nous condamnons la manière apparemment secrète dont ont été menés ces essais. Un tel comportement ne fait rien pour dissiper les craintes et les préoccupations du public. Nous sommes profondément déçus que les essais aient eu lieu en dépit de l’inquiétude généralisée au niveau national et international sur des moustiques génétiquement modifiés”, écrivent-elles dans un communiqué.
Transmise par des moustiques Aedes femelles, la dengue engendre une fièvre importante et des maux de tête. Si elle n’est pas soignée, elle peut mener à la mort des personnes infectées. A ce jour, aucune solution n’a été trouvée pour enrayer cette épidémie.