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Selon des témoins, 10.000 personnes environ ont marché de l'université de Sanaa, la capitale, vers la résidence d'Abd-Rabbou Mansour Hadi, en reprenant des slogans hostiles au groupe chiite, mais également à Al-Qaïda.
"Vive le peuple yéménite! Non aux Houthis et à Affach!", a scandé la foule, en recourant à un sobriquet de l'ex-président Ali Abdallah Saleh, renversé en 2011 lors d'un soulèvement.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a déclaré que Saleh avait aidé les Houthis à prendre le contrôle de Sanaa en septembre dernier.
Abd-Rabbou Mansour Hadi, qui a démissionné jeudi, a imputé aux insurgés houthis l'échec de sa politique destinée à stabiliser le pays, à majorité sunnite, après des années de turbulences, de violences tribales et d'aggravation de la pauvreté.
Considérés comme des alliés de l'Iran, les miliciens houthis semblent être devenus la principale force armée du pays où est implantée l'une des branches les plus puissantes du réseau - essentiellement sunnite - Al-Qaïda. Toujours à Sanaa, deux agents des services de renseignements ont été tués samedi par des hommes armés circulant à moto, a-t-on appris auprès de la police.
Des manifestations ont eu lieu dans d'autres régions du pays, comme Taez, Hodeida, Al Baïda et Ibb, et à Hodeida où des miliciens houthis ont ouvert le feu sur des manifestants. Vendredi, des milliers de partisans des houthis s'étaient rassemblés dans Sanaa sous des banderoles proclamant "Mort à l'Amérique, mort à Israël!"
Faute de gouvernement central en place à Sanaa, les autorités de certaines régions du pays ont annoncé qu'elles ne prendraient plus leurs ordres à la capitale, ce qui pourrait augurer d'une partition du pays.
La Constitution prévoit que l'intérim soit assuré par le président du Parlement dans l'attente de l'organisation de nouvelles élections.
Des représentants de l'aile politique du mouvement houthi, Ansaroullah, ont rencontré samedi des membres de plusieurs partis sunnites et sont parvenus à un accord sur la relance du processus politique, a-t-on appris de source proche des discussions. Ils demandent aussi au président Hadi de revenir sur sa démission.