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Intervenant lors d’un meeting tenu samedi 8 août à Fqih Ben Salah, fief du Mouvement populaire, et du ministre de la Fonction publique, Mohamed Moubdie, Hamid Chabat a ouvert le feu sur ce dernier et sur sa gestion de la ville puisqu’il en est le président de la commune, et ce en l’accusant d’avoir dilapidé 90 milliards de centimes. Une aberration, selon lui, puisque la ville en question ne dispose même pas d’eau potable. « Où est passé cet argent ? Dans les poches des pauvres ou dans celles du ministre ? Evidemment, il a atterri dans les poches du ministre », a-t-il lancé avec ironie avant de poursuivre : « Notre pays a besoin de ministres qui donnent l’exemple. Des commis d’Etat qui sont intègres, disciplinés et au-dessus des conflits d’intérêts. »
Le secrétaire général du PI estime, par ailleurs, que le gouvernement Benkirane «a beaucoup nui aux Marocains» et qu’il «mérite l’enfer».
S’agit-il donc de véritables accusations ou de simples exercices d’échauffement avant les prochaines échéances électorales ? Benkirane va-t-il porter plainte contre Hamid Chabat ou va-t-il calmer le jeu? Y aura-t-il des poursuites pour «injure et diffamation » sachant que les charges sont lourdes cette fois-ci ? Le Parquet compte-t-il diligenter une enquête à ce propos ? Difficile de répondre. En effet, Hamid Chabat n’est pas à ces premières attaques contre Benkirane et son cabinet ainsi que son parti. En 2014, il avait accusé, ouvertement, les « frères » de Benkirane de financer le terrorisme de l’Etat islamique en Irak et au Levant. Prenant la parole au nom de son parti pour commenter le bilan à mi-mandat de l’Exécutif présenté en juillet dernier devant le Parlement, Chabat, avait saisi l’occasion pour accuser ouvertement les Pjdistes d’avoir des relations avec l’Etat islamique et le Front Al-nosra, deux organisations très actives sur les fronts syrien et irakien, ainsi qu’avec le Mossad israélien.
Et s’il va y avoir un dépôt prochain de plainte contre Chabat, on se demande qui pourra garantir qu’il y aura des poursuites vu que la plainte déposée, il y a plus d’une année, par le Comité exécutif du parti de la Balance contre le chef du gouvernement suite à l'accusation de certains membres de l'Istiqlal de corruption et de transfert illégal de devises à l'étranger n’a pas encore quitté les tiroirs de la Cour de cassation. Au cours de l’une des séances mensuelles de politique générale à la Chambre des conseillers, le secrétaire général du PJD et non moins chef du gouvernement avait, en effet, accusé certains responsables de l’Istiqlal d’être «coupables du délit de fuite de capitaux», avançant même qu’il était en possession d’une liste de leurs noms et se gardant, bien entendu, de la rendre publique. Ce qui constitue, en lui-même, un délit.