Près de 300 érudits musulmans et imams venant de ces pays ont publié une fatwa contre le groupe terroriste Al Shabaab et "sa doctrine wahhabite extrémiste", à l'issue d'une conférence de deux jours au comté de Kwale, au Kenya, affirmant qu'ils " vont désormais se joindre à leurs gouvernements respectifs pour combattre les idées de l'extrémisme propagées par des groupes qui prétendent se battre au nom de l'islam.
Ils ont, par la même occasion, prévenu contre le radicalisme religieux qui menace l'existence de nations souveraines et leurs économies, appelant toute la jeunesse musulmane à travailler ensemble pour faire face au terrorisme et à la violence qui secouent le continent africain en particulier et le monde entier en général.
Pour eux, l'implication de tous les acteurs est aussi souhaitée, pour jouer pleinement leur rôle en propageant le message divin de la paix et de l'unité, et accentuer leur participation active en exhortant les hommes à promouvoir la paix, la stabilité et le dialogue.
Lors de cette rencontre, qui s'est tenue à Al Mahmudiyah Sufi Islamic Centre, ils ont accusé les salafistes jihadistes d'être derrière le recrutement des jeunes au sein du groupe al Shabaab et d'autres organisations terroristes.
Les érudits musulmans soufis (Ahlu Suna Wal Jamaa) ont fait aussi part de leur soutien aux efforts pour combattre les extrémistes d'Al-Shabaab en Somalie, en Ethiopie et au Kenya, soulignant que le salafiste djihadiste a terni l'image et la bonne réputation de l'Islam, une religion de paix et de modération qui condamne toute forme de violence.
La mobilisation sans précédent des communautés musulmanes en Afrique est plus que nécessaire, pour dénoncer le radicalisme religieux et ses conséquences qui frappent aussi des musulmans. L'anticipation de la menace demeure ainsi la clé de la réussite de la lutte contre ces groupes terroristes.
Sur le terrain en Somalie, au moins une trentaine de combattants des deux camps ont été tués mercredi lors d'intenses combats après une embuscade tendue par les islamistes shebab contre un convoi de forces pro-gouvernementales, ont annoncé jeudi plusieurs sources, donnant des bilans différents.
Le convoi est tombé dans cette embuscade près du village de Tulo-Barwaqo, dans la région de Gedo, frontalière du Kenya et de l'Ethiopie.
Confrontés à la puissance de feu supérieure de l'Amisom, la force de l'Union africaine qui épaule les forces pro-gouvernementales en Somalie, les Shebab ont été chassés de Mogadiscio en août 2011 et depuis de l'ensemble des localités d'importance qu'ils tenaient. Ils contrôlent néanmoins toujours de larges zones rurales du sud du pays.
Ils ont abandonné ces dernières années le combat conventionnel pour des actions de guérilla, attentats suicide et attaques complexes, certains atteignant même Mogadiscio.