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Elias Konstanpopoulos teste depuis 2009 le nouveau dispositif "Argus II". Atteint de cécité depuis 5 ans, il confie son témoignage à l'AFP et ses espoirs sur les avancées technologiques de ce type d'appareil. Avec l'"Argus II", l'homme de 72 ans est capable de distinguer des objets clairs posés sur un fond sombre et parvient à s'orienter dans sa maison grâce à la lumière du soleil qui passe à travers ses fenêtres. Il concède : "Sans ce système, je ne vois rien. Avec ça, il y a comme un peu d'espoir. Je vois quelque chose".
Une fois par semaine M. Konstanpopoulos est suivi à l'hôpital de l'Université Johns Hopkins de Baltimore aux Etats-Unis. Les chercheurs l'aident à exercer son œil en le faisant travailler sur un ordinateur. Parmi les exercices effectués, il doit par exemple suivre une tache noire avec son doigt en mouvement sur l'écran. Ces exercices réguliers lui permettent de comprendre petit à petit les signaux qu'il reçoit et à les faire correspondre à telle ou telle forme.
Un dispositif encore
en progrès
Pour Gislin Dagnelie, l'ophtalmologiste qui suit Elias Konstantopoulos, ce travail est nécessaire : "Nous tentons d'apprendre à parler à la rétine". Son avis sur le nouveau dispositif "Argus II" est très optimiste : "Ça reste un degré de vision très rudimentaire, mais c'est le début d'un progrès". Cependant, il reconnaît que les résultats escomptés ne sont pas aussi importants dans le cas d'une cécité de longue date. Il déplore : "Pour les gens qui ont perdu la vue depuis longtemps, l'apport n'est pas aussi net. Nous espérons que d'ici 10 ou 15 ans, nous aurons un système vraiment utile sur le plan clinique".
Au sein de la société Second Sight, les recherches pour le développement du dispositif continuent et les progrès sont constants. Le nouvel appareil mis au point contient 60 électrodes contre 16 dans sa première version. Actuellement 29 autres personnes aveugles se sont proposées d'essayer l'"Argus II" dont 16 en Europe.