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Le Dr Philippe Matthias Tscholl et son équipe de la Schulthess Clinic de Zurich ont analysé les listes des médicaments pris par chacun des 736 joueurs au cours de cette compétition. Celles-ci leur avaient été transmises par les médecins des équipes.
D’après leur analyse, plus de six joueurs sur dix ont pris au moins un antidouleur lors de cette Coupe du Monde. Mais surtout plus d’un tiers de ces footballeurs en ont consommé avant les matches. Autrement dit, en prévention, avant même de ressentir quelque douleur que ce soit… «Nous avons constaté une forte augmentation du recours à ces médicaments au cours des phases finales», expliquent les auteurs. Autre constat : «Les joueurs d’Amérique du Nord en consomment deux fois plus que les autres»! En conclusion, les auteurs se montrent inquiets « face à ce type de consommation d’antalgiques qui apparaît en augmentation et qui devient la norme dans certaines équipes. Et ceci dans un contexte où les conséquences sur la santé des joueurs sont encore mal évaluées».
Membre de la Société française de médecine du sport (SFMS), le Dr Bruno Sesboüé (CHU de Caen) rappelle que «le recours à des antalgiques avant d’avoir mal est stupide. Ni plus ni moins». Il assimile surtout ce genre de comportement «à une conduite dopante : les joueurs prennent un médicament dans le but d’améliorer leurs performances. Et s’ils constatent que celui-ci ne fait pas ou plus d’effet ? Ils passent à autre chose ? Aux corticoïdes ? C’est à mon sens le plus dangereux et ce qu’il convient de retenir de ce travail».