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La Défense civile fait état de 12 Palestiniens tués par des frappes israéliennes
L'armée israélienne cherche à mettre hors d'état de nuire les deux mouvements armés, après l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 et les tirs transfrontaliers lancés dès le lendemain par le Hezbollah libanais contre Israël en soutien à son allié palestinien.
Israël a revendiqué pour la première fois les explosions, les 17 et 18 septembre, des appareils de transmission piégés des membres du Hezbollah, qui ont fait une quarantaine de morts et près de 3.000 blessésElle a lancé en représailles à l'attaque du Hamas une offensive dévastatrice qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué une catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza, à la frontière sud d'Israël.
Les échanges de tirs transfrontaliers entre le Hezbollah et Israël ont dégénéré en guerre ouverte le 23 septembre, avec une campagne de frappes israéliennes intenses, principalement contre les fiefs du mouvement libanais allié de l'Iran.
Dans la bande de Gaza, la Défense civile palestinienne a fait état dimanche d'"au moins" 25 morts, "dont 13 enfants", dans une frappe qui a visé une maison à Jabalia, dans le nord du territoire palestinien.
La bâtisse a été réduite en un amas de pierres, d'après un correspondant de l'AFP.
"Ce matin, vers six heures, il y a eu une énorme explosion. Quand nous sommes arrivés ici, nous avons trouvé des corps déchiquetés!", a raconté Abdallah al-Najjar, un membre de la famille.
L'armée israélienne a dit avoir ciblé un site à Jabalia où des combattants opéraient, faisant référence au Hamas. "Avant la frappe, de nombreuses mesures ont été prises pour limiter le risque de blesser des civils", selon l'armée.
Une autre frappe israélienne a touché une maison à Gaza-ville, également dans le nord, faisant cinq morts, selon la Défense civile.
Les troupes israéliennes mènent depuis le 6 octobre une offensive aérienne et terrestre contre le nord de la bande de Gaza, notamment à Jabalia, où le Hamas cherche selon elles à regrouper ses forces.
En décimant sa direction ces derniers mois, l'armée a infligé des coups durs au mouvement islamiste palestinien qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, deux ans après le retrait unilatéral d'Israël du territoire qu'il a occupé pendant 38 ans.
Depuis le début de la guerre, Israël assiège les quelque 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza, dont la plupart ont été déplacés et sont menacés de famine, selon l'ONU.
"Une grande partie des plus de deux millions de personnes souffre de malnutrition aiguë et vit dans des conditions inimaginables", a déploré dimanche la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock.
L'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels et incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza.
Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.
Plus de 43.603 Palestiniens ont été tués dans les représailles israéliennes à Gaza, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas.
Au Liban, à la frontière nord d'Israël, l'armée israélienne a poursuivi ses frappes sur le sud et l'est du pays où le Hezbollah est fortement présent.
Dans l'Est, au moins 12 personnes ont été tuées dans des frappes sur la région de Baalbeck, et trois autres dans le village d'Al-Qasr, a indiqué le ministère libanais de la Santé. Et dans le Sud, trois secouristes affiliés au Hezbollah ont été tués dans une frappe contre leur centre à Adloun, selon le ministère.
Une frappe israélienne a aussi touché dimanche une région au nord de Beyrouth, tuant au moins 23 personnes dont sept enfants dans la localité de Aalmat, selon la même source.
Des images de l'AFP montrent des secouristes fouillant à mains nues les décombres d'une maison complètement rasée, retirant des corps enveloppés dans des couvertures.
Outre les frappes aériennes quotidiennes, les troupes israéliennes mènent depuis le 30 septembre une offensive terrestre dans le sud du Liban, frontalier du nord d'Israël.
Par ailleurs, Israël a revendiqué pour la première fois les explosions, les 17 et 18 septembre, des appareils de transmission piégés des membres du Hezbollah, qui ont fait selon les autorités libanaises une quarantaine de morts et près de 3.000 blessés. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a reconnu dimanche avoir donné son feu vert à l'opération.
L'armée israélienne a indiqué dans la soirée avoir intercepté deux drones en provenance de l'est. Plusieurs attaques de drones sur Israël ont été revendiquées ces dernières semaines par des groupes pro-iraniens en Irak.
En Syrie, une nouvelle frappe israélienne a fait neuf morts, dont un commandant du Hezbollah, à Sayyeda Zeinab, un secteur qui abrite un important sanctuaire chiite, défendu par des groupes pro-iraniens, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).