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Qu’est-ce qui peut bien pousser des volontaires à passer une nuit à vomir avec une forte migraine, perchés à 3.800 mètres d’altitude dans le massif du Mont-Blanc? Percer le mystère du mal aigu des montagnes (MAM), une pathologie qui frappe des milliers d’alpinistes chaque année, et qui leur est parfois fatale.
Bardés d’électrodes, Anne-Marie, Serge et Gilles sont analysés sous toutes les coutures par une équipe de chercheurs français et italiens. Débit sanguin, rythme cardiaque, taux d’oxygénation du sang sont attentivement scrutés au sein d’un local technique exigu équipé d’un dortoir et d’une cuisine, creusé à l’intérieur de l’Aiguille du Midi.
Après avoir passé une première batterie de tests à Chamonix, 2.800 mètres plus bas, ces “cobayes”, à l’instar de 90 autres sur plus de quatre mois, vont passer la nuit en haute altitude.
Et subir pour certains les désagréments du mal des montagnes: mal de tête, sommeil difficile, nausées, vomissements. Sans pouvoir prendre de médicaments pour ne pas perturber les résultats de l’étude.
“Certains sont malades toute la nuit mais sont quand même motivés”, raconte le docteur Alice Gavet, un des médecins encadrant l’étude.
Alpiniste amateur, pisteur secouriste et se formant à devenir moniteur de canyoning, Gilles Leroy le fait pour “mieux connaître son corps” et avoir “des infos plus précises” sur le MAM. Il en avait déjà ressenti les premiers symptômes lors d’une ascension à 4.000 mètres et avait dû redescendre.
Le bénéfice pour lui: un bilan préventif... et une nuit dans un site exceptionnel...
Les expériences, qui doivent s’achever en juillet, devraient permettre de mieux comprendre les différences de réactions des hommes face à l’altitude: certains développent des pathologies sévères, quand d’autres s’adaptent très rapidement.
La question est particulièrement cruciale pour les alpinistes, un MAM pouvant évoluer chez certaines personnes jusqu’au décès par oedème cérébral ou pulmonaire.
Pour expliquer ces variations, l’équipe dirigée par le Dr Emmanuel Cauchy, directeur de l’Ifremmont (Institut de formation et de recherche en médecine de montagne), s’intéresse notamment à la “vasoréactivité”, c’est-à-dire la propension des vaisseaux à se dilater pour augmenter le flux sanguin.
En altitude, quand l’oxygène vient à manquer, le cerveau va en effet pomper plus de sang pour compenser la baisse du taux d’oxygène dans le sang.
Une mauvaise “vasoréactivité” pourrait ainsi expliquer les difficultés rencontrées par certaines personnes en altitude.
Une autre piste de recherche porte sur la formation de “micro-bulles” d’azote par l’organisme lors d’un rapide changement de pression atmosphérique consécutif à une ascension rapide.
“Sur un cerveau déjà démuni d’oxygène, ces micro-bulles pourraient être responsables de troubles neurologiques”, comme la paralysie, la perte de la vue, de la parole, ou des erreurs de jugement, explique le Dr Cauchy.
Les micro-bulles formeraient “un bouchon” bloquant un vaisseau sanguin et empêchant ainsi l’irrigation d’une partie du cerveau. Un phénomène déjà connu en plongée sous-marine.
L’automne dernier, des chercheurs italiens, associés à l’Ifremmont, avaient en outre mené des expérimentations sur 25 volontaires en vue d’identifier des gènes prédisposant au mal aigu des montagnes.
Bardés d’électrodes, Anne-Marie, Serge et Gilles sont analysés sous toutes les coutures par une équipe de chercheurs français et italiens. Débit sanguin, rythme cardiaque, taux d’oxygénation du sang sont attentivement scrutés au sein d’un local technique exigu équipé d’un dortoir et d’une cuisine, creusé à l’intérieur de l’Aiguille du Midi.
Après avoir passé une première batterie de tests à Chamonix, 2.800 mètres plus bas, ces “cobayes”, à l’instar de 90 autres sur plus de quatre mois, vont passer la nuit en haute altitude.
Et subir pour certains les désagréments du mal des montagnes: mal de tête, sommeil difficile, nausées, vomissements. Sans pouvoir prendre de médicaments pour ne pas perturber les résultats de l’étude.
“Certains sont malades toute la nuit mais sont quand même motivés”, raconte le docteur Alice Gavet, un des médecins encadrant l’étude.
Alpiniste amateur, pisteur secouriste et se formant à devenir moniteur de canyoning, Gilles Leroy le fait pour “mieux connaître son corps” et avoir “des infos plus précises” sur le MAM. Il en avait déjà ressenti les premiers symptômes lors d’une ascension à 4.000 mètres et avait dû redescendre.
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Les expériences, qui doivent s’achever en juillet, devraient permettre de mieux comprendre les différences de réactions des hommes face à l’altitude: certains développent des pathologies sévères, quand d’autres s’adaptent très rapidement.
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Les micro-bulles formeraient “un bouchon” bloquant un vaisseau sanguin et empêchant ainsi l’irrigation d’une partie du cerveau. Un phénomène déjà connu en plongée sous-marine.
L’automne dernier, des chercheurs italiens, associés à l’Ifremmont, avaient en outre mené des expérimentations sur 25 volontaires en vue d’identifier des gènes prédisposant au mal aigu des montagnes.