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Ces barrages sont dressés par les manifestants en guise de protestation contre la ségrégation raciale dont ils sont l’objet de la part des autorités algériennes de Tindouf où les Sahraouis ont l’habitude de se rendre pour s’approvisionner en denrées alimentaires non offertes par les organisations internationales, comme les fruits et légumes, la viande, les boissons gazeuses ainsi que le carburant.
Nos sources indiquent que les jeunes révoltés se proposent d’ériger des barrages sur tous les axes reliant les différents camps et la ville de Tindouf.
Les manifestants protestent contre les décisions concernant le stationnement de tout véhicule portant des plaques minéralogiques des camps à proximité des stations de carburant de la ville de Tindouf, au-delà de midi et la limitation de leur approvisionnement à 45 litres de carburant par véhicule.
A ceci s’ajoute, selon les manifestants, le mauvais traitement réservé par les représentants des forces de l’ordre algériens aux Sahraouis.
A ce propos, Moustafa Salma Ould Sidi Mauloud s’est déclaré solidaire des jeunes manifestants sahraouis tout en dénonçant l’attitude des autorités algériennes et l’absence du HCR qui doit veiller à l’application des conventions internationales.
Vu l’absence des représentants du HCR et que ces anomalies sont constatés dans une zone inaccessible à la presse et aux organisations internationales des droits humains, a-t-il déclaré, «nous sommes dans l’obligation de porter ces informations à la connaissance de l’opinion publique internationale et nous dénonçons les souffrances des nôtres tout en demandant l’intervention rapide des organisations humanitaires pour mettre fin à la ségrégation raciale à laquelle ils sont soumis ».
Il convient de rappeler que si les résidents des camps de Lahmada sont en train de subir ce nouvel affront des autorités algériennes, les dirigeants du mouvement séparatiste en subissent d’autres autrement plus graves.
Selon le site Internet d’information « Polisario Confidentiel », ils commenceraient même à se poser de sérieuses questions sur leur propre avenir. Certains d’entre eux chercheraient même à anticiper les conséquences de l’actuelle déliquescence en cherchant à obtenir l’asile politique sous des cieux plus cléments. La peur de ces dirigeants est motivée par le nombre croissant de pays et de personnalités qui commencent à leur fausser compagnie.
Plaçant leurs espoirs en l’arrivée aux commandes de l’exécutif espagnol, Mariano Rajoy et du raz-de-marée électoral du PS français, le chef du Polisario et ses proches collaborateurs n’ont pas tardé à être profondément surpris par les prises de position des nouvelles équipes dirigeantes tant à Madrid qu’à Paris, concernant le dossier saharien et, surtout, le Plan d’autonomie élargie proposé par le Maroc comme seule solution juste et pérenne de cette question.
Dimanche, une déception de taille les attendait du côté de l’Hexagone. Après le décès, en novembre 2011, de Danielle Mitterrand qui était une partisane infatigable des séparatistes, un autre défenseur acharné des thèses du Polisario à l’Assemblée nationale française et au Parlement européen, le député communiste Jean-Paul Lecoq, avait perdu son siège de député. La nouvelle a fait l’effet d’une douche froide parmi les proches de Mohamed Abdelaziz qui venait à peine de regagner son QG à Rabouni, au terme d’une mission en Italie.
Ce qui a attisé sa colère, c’est la baisse de la quantité d’aides internationales qu’il avait l’habitude de recevoir d’Espagne et de France. Un constat qui, comme par hasard, a fait pendant à la décision des autorités algériennes de Tindouf d’imposer des quotas à l’approvisionnement en carburant des véhicules immatriculés dans les camps de Lahmada.