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«Sa vocation essentielle est de porter secours» ; par un étrange retournement de situation c’est lui qui en ressent le besoin. Le Samusocial Casablanca, puisque c’est de lui qu’il s’agit, se retrouve dans un bourbier dont il n’arrive pas à se sortir. Devant cette situation déplorable qui plonge ses activités dans une paralysie presque totale, les associations partenaires de cette institution ont décidé de réagir et viennent en force à sa rescousse. C’est dans ce cadre qu’ils ont tenu une réunion à l’issue de laquelle un communiqué a été rendu public.
Ainsi les Associations Bayti, INSAF, l’Heure joyeuse, Riad Al Amal, SOS Villages d’enfants Maroc, toutes partenaires du Samusocial Casablanca, se disent être prêtes à contribuer à l’action de reprise des activités de cette institution avec détermination et sans a priori. C’est devenu une urgence vu qu’à tous les niveaux, c’est le chaos total. De ce fait et selon le communiqué, les salaires sont suspendus depuis plusieurs mois déjà et le personnel s’en trouve acculé à vivre de la générosité publique au risque de perdre toute légitimité voire toute crédibilité auprès des personnes auxquelles il est censé apporter de l’aide. Quant aux activités du Centre, elles sont bien évidemment réduites à leur strict minimum. Seules celles en cours sont réalisées grâce à la mobilisation du personnel et à sa volonté de maintenir son outil de travail au profit des personnes en situation de rue et aux partenaires, suivant leurs possibilités. Une situation somme toute cauchemardesque qui n’a pourtant pas interpellé outre mesure le Conseil d’administration. Ce dernier composé de représentant(e)s du ministère de la Solidarité (MSFFDS), de services déconcentrés de plusieurs ministères, des autorités locales, d’institutions élues, d’associations et de personnes ressources, ne s’est toujours pas réuni. S’inscrivant aux abonnés absents, il n’a pas jugé utile de communiquer officiellement pour éclairer son personnel, ses partenaires et l’opinion publique.
De ce fait, le groupement d’associations réclame l’implication officielle des autorités de Casa-Anfa, du Grand Casablanca et des élus locaux. A défaut, ils demandent à tous les responsables de mobiliser toutes les ressources humaines et matérielles pour mettre en œuvre une solution efficace et immédiate. Une façon, selon les partenaires, de permettre d’assurer la pérennisation des activités du Samusocial dans le but de régulariser la situation matérielle et morale du personnel et rétablir sa crédibilité sur le terrain. L’occasion également de reprendre les activités de collaboration avec les associations partenaires pour répondre aux besoins des populations en détresse, dont elles s’occupent, chacune dans son domaine d’activités. C’est ainsi que le Samusocial pourrait convoquer une assemblée générale, qui doit constituer un moment de bilan et de recadrage, s’il en est besoin, pour assurer la pérennisation de cette belle réalisation.
Pour rappel, le Samusocial Casablanca (Service d'aide mobile d'urgence social) a été créé il y a 8 ans, plus précisément le 18 octobre 2005. L’objectif était alors «d’apporter une aide d’urgence et des prestations essentielles aux personnes en situation de rue, dont des femmes et des enfants en grande vulnérabilité». Sera-t-il à même de répondre à nouveau aux nombreux appels de détresse et tendre la main à tous ceux qui se débattent dans les méandres de la précarité?