Deux attentats à la voiture piégée ont fait 12 morts samedi à Bagdad
Ces violences se sont produites à Touz Khourmatou, à 175 km au nord de la capitale irakienne, entre deux factions qui peinent à s’entendre depuis que le groupe Etat islamique (EI) a été chassé des villes et villages de la région en 2014.
Une petite explosion s'est produite peu avant minuit près du quartier général de deux partis politiques et a provoqué des échanges de coups de feu entre les membres des deux communautés qui se partagent la majeure partie des quartiers de la localité.
Les combats se sont poursuivis dimanche matin, selon des sources au sein des services de sécurité.
Des tirs de mortier ont visé des zones densément peuplées et provoqué en réponse des tirs de roquettes et d'armes automatiques en provenance des positions visées.
Cinq combattants chiites et trois membres des forces peshmergas, y compris un officier, ont été tués. Deux civils, dont un enfant, ont été blessés, précise-t-on de mêmes sources.
Le bilan pourrait s'alourdir car des tireurs embusqués ont ouvert le feu sur des personnes qui tentaient d'évacuer les victimes.
Des délégations des deux communautés sont arrivées dimanche à Touz Khourmatou pour tenter de résoudre ce conflit larvé.
Samedi, deux attentats à la voiture piégée contre les forces de sécurité irakiennes ont fait 12 morts à Bagdad, selon un premier bilan fourni par la police.
L'Etat islamique (EI) est responsable de l'explosion la plus importante, selon l'agence de presse Amak qui soutient le groupe fondamentaliste sunnite. Cet attentat, contre un barrage de sécurité dans le district d'Al Housseiniya de la capitale, a fait neuf morts et 28 blessés.
Le second attentat, qui visait un convoi de l'armée à Arab al Djabour, une palmeraie dans le sud de Bagdad, n'a pas été revendiqué. Il a fait trois morts et 11 blessés.
Le gouvernement irakien a repris plusieurs grandes villes à l'Etat islamique sur l'année écoulée, notamment Ramadi et Hit, pour repousser lentement les djihadistes vers la frontière syrienne.
La sécurité s'améliore peu à peu à Bagdad, qui était le théâtre d'attentats quotidiens il y a dix ans. Mais les attentats à la bombe contre les forces de sécurité et les quartiers chiites restent fréquents.
Vendredi, un kamikaze s'est fait sauter dans une mosquée chiite de Bagdad, tuant neuf personnes et en blessant 33.
L'attaque s'est produite après la prière hebdomadaire de vendredi à la périphérie sud-ouest de la capitale irakienne. Le groupe radical Etat islamique (EI) a revendiqué l'attentat dans un communiqué, affirmant qu'il avait été perpétré par deux kamikazes.