Dernière ligne droite avant un accord sur le Brexit

Cameron à l'Elysée pour préparer le Conseil européen


Mardi 16 Février 2016

Dernière ligne droite avant un accord sur le Brexit
Les négociations pour finaliser un accord de l'UE avec Londres censé arrimer le Royaume-Uni à l'Europe entrent dans la dernière ligne droite, avec une tournée éclair du président du Conseil européen dans plusieurs capitales à la veille d'un sommet des 28 à Bruxelles.
 Donald Tusk  a commencé sa tournée lundi  qui se poursuivra aujourd’hui  mardi afin de convaincre les Etats membres les plus réticents, et boucler le projet d'accord qu'il soumettra aux chefs d'Etat et de gouvernement en fin de semaine.
 Si chacun des camps a intérêt à "dramatiser" les enjeux pour montrer qu'il a su arracher des concessions à l'autre --en particulier le Premier ministre britannique confronté à un puissant courant eurosceptique--, il paraît peu probable qu'ils ne parviennent pas à un compromis.
 Un échec affaiblirait encore l'Union européenne au moment où elle va de crise "existentielle" en "polycrise non maîtrisée", selon les mots de Jean-Claude Juncker, président de la Commission.
Le Premier ministre britannique, David Cameron, devait s’entretenir hier  avec François Hollande à l'Elysée dans le cadre de la préparation du Conseil européen de jeudi et vendredi à Bruxelles, a annoncé la présidence française.
 La réunion des Vingt-Huit sera largement consacrée au risque de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, à propos duquel David Cameron souhaite organiser un référendum. Il entend faire campagne pour le "oui" si ses demandes sont satisfaites.
 Les six membres fondateurs de l'UE (Allemagne, Belgique, France, Italie, Luxembourg et Pays-Bas) ont exprimé la semaine dernière leur préoccupation concernant l'état du projet européen, confronté à "une période très difficile" et "critique".
 David Cameron, qui a promis d'organiser prochainement un référendum sur le maintien ou non de son pays au sein de l'Union, sans doute en juin, a réaffirmé, vendredi en Allemagne, croire aux chances d'un accord.
 "En ce qui concerne la place de la Grande-Bretagne dans l'Europe, j'ai toujours été confiant dans le fait qu'ensemble nous pouvons obtenir les réformes qui répondent aux attentes britanniques et fonctionnent aussi pour l'Europe entière", a plaidé M. Cameron devant la chancelière Angela Merkel.
Cette dernière, à l'instar de Washington, souhaite que le Royaume-Uni reste "un membre actif d'une Union européenne qui réussit".
 De fait, un optimisme prudent est de mise à Bruxelles depuis que Donald Tusk a présenté le 2 février un pré-accord pour répondre aux revendications britanniques et éviter un "Brexit", la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE.
 M. Tusk a néanmoins qualifié de "très fragile" le processus en cours, d'où sa tournée à Paris et Bucarest lundi, puis Athènes, Prague et Berlin mardi, "afin d'obtenir un soutien politique large" à sa proposition finale.
Si des "clarifications techniques et juridiques" ont été apportées par les négociateurs européens, "des problèmes politiques restent en suspens", a précisé une source européenne à l'AFP.
 Le ministre britannique des Affaires étrangères, Philip Hammond, a confirmé dimanche que les négociations se poursuivraient jusqu'à la dernière minute, certaines décisions "ne pouvant être prises que par les chefs d'Etat et de gouvernement assis ensemble dans une pièce".
 "Nos partenaires européens comprennent que nous avons besoin d'un accord solide", a dit M. Hammond, affirmant que "des progrès" étaient encore à faire et qu'"il n'y avait pas encore d'accord".
 Pas question, martèle la France, de modifier les traités européens pour accommoder les exigences des Britanniques ni d'entraver le renforcement de la zone euro, dont ils ne sont pas membres, pour protéger les intérêts de la City de Londres, première place financière d'Europe.
 François Hollande a d'ores et déjà prévenu qu'il ne serait "pas acceptable de revoir ce qui fonde les engagements européens".
Autre pomme de discorde: la demande du dirigeant conservateur britannique de limiter les prestations sociales pour les ressortissants d'autres pays de l'UE. Une mesure qui vise d'abord le "plombier polonais", ces travailleurs d'Europe centrale et de l'Est employés en Grande-Bretagne.
 M. Tusk propose un "mécanisme de sauvegarde" --en clair un "frein d'urgence"-- autorisant Londres à restreindre jusqu'à quatre ans les aides sociales aux migrants intra-européens.


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