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Le CSEFRS publie son rapport annuel au titre de l'année 2023
La CNSS, rappelle-t-on, verse des IPE aux salariés qui perdent de manière involontaire leurs emplois, et qui sont à la recherche active d’un nouveau pendant une période pouvant aller jusqu’à 6 mois. Pour en bénéficier, le salarié ayant perdu son emploi dans des circonstances indépendantes de sa volonté doit cumuler 780 jours de déclarations de salaires durant les trente six derniers mois précédant la date de la perte d’emploi dont 260 jours durant les 12 derniers mois précédant cette date.
Le secteur de la construction compte 35% de bénéficiaires de l'indemnité pour perte d'emploi contre 30% en 2015. Il est suivi de l'industrie manufacturière (16%) et du commerce (12%). Globalement, c’est la tranche d’âge 30 à 40 ans qui domine, représentant 38% en 2015 et 41% en 2016.
Des chiffres qui restent inférieurs aux objectifs de 30.000 à 34.000 fixés au départ. Ceci d’autant plus que l’année 2016 a enregistré la perte de 37.000 postes nets d’emplois résultant d’une hausse de 26.000 en milieu urbain et d’une perte de 63.000 emplois en milieu rural, contre une création annuelle moyenne de 27.000 emplois durant les années 2014-2015 et de 95.000 emplois pendant la période 2008-2013, selon le Haut-commissariat au plan (HCP).
Une perte d’emploi qui a été concomitante avec la création de 126.000 postes d’emploi rémunérés, dont 25.000 en milieu urbain et de la diminution de 163.000 postes non rémunérés, en totalité enregistrés en milieu rural, précise le HCP dans sa note d'information sur la situation du marché du travail pour l’année 2016.
A signaler, par ailleurs, que les services de la CNSS ont indiqué que la moitié des demandes ont été rejetées en 2016 en raison de l'insuffisance du nombre de jours déclarés contre 55% en 2015. Viennent ensuite le manque de pièces constitutives du dossier (24%) et les dépôts hors délai (7%). Les assurés CNSS sont également confrontés au problème de la justification du départ involontaire puisque bon nombre de chefs d'entreprise refusent d'en faire la déclaration par crainte de poursuites et de versement d'indemnités de licenciement. Ce qui prive bon nombre de salariés de cette prestation, selon des sources médiatiques concordantes.