Pour ce qui est de la première rencontre, sifflée par Khalil Rouissi crédité d'un excellent arbitrage, elle n'a pas été à la hauteur des aspirations des amateurs du beau football. Et l'on ne peut que comprendre l'attitude adoptée par les deux protagonistes, ne cherchant pas à trop se découvrir, faute de se faire surprendre et de manquer la finale, prévue le 25 novembre courant, selon un communiqué de la Fédération Royale marocaine de football.
Les Kénitris ont été les premiers à ouvrir la marque à la 22ème minute de jeu par l'entremise de Hicham El Aroui qui, d'un headding, n'a laissé aucune chance au gardien fassi. Le KAC n'a pas pu préserver cette courte avance, se faisant rejoindre à la marque en début de seconde période (52ème mn) suite à une réalisation de Kader Fall.
Une fois les compteurs remis à zéro, les deux équipes ont appuyé un petit peu sur le champignon dans l'espoir de trouver de nouveau la faille. Et se sont les Fassis, poussés par quelque 2000 spectateurs qui ont fait le déplacement à la Métropole, qui étaient tout près de doubler la mise, toujours par Fall qui a vu son coup de tête repoussé par le poteau.
Le score restera inchangé le temps restant et durant les prolongations pour que les deux équipes recourent à la terrible séance des tirs au but. La pression a fait son effet sur les joueurs qui ont trop fait dans les ratages pour que la partie se solde sur le score de 5 à 2 et une dixième finale pour le MAS, club qui compte à son palmarès deux titres de Coupe du Trône, remportés en 1980 et 1988.
Si le premier match a été marqué par un jeu serré où les occasions se faisaient rares, la seconde explication avec pour acteurs le FUS et le DHJ fut d'un bon niveau. Les deux formations ont produit du beau football, emballant d'entrée de jeu la partie. Les Jdidis, bien appliqués, s'étaient montrés beaucoup plus entreprenants que les Rbatis qui ont laissé venir l'adversaire. Mais ce n'était que partie remise, car à une minute de la fin de la première mi-temps, Fatihi a usé de son intelligence pour profiter d'un penalty peu évident sifflé par l'arbitre Bouchaïb Lahrach. A la transformation, le vétéran Rokki s'en occupe pour signer le but de la victoire et de la qualification du Fath, quatre fois lauréat de l'épreuve, et ce en 1967, 73, 76 et 95.
Il faut dire que les Jdidis n'ont pas démérité, eux qui courent depuis des décennies derrière une première consécration après avoir disputé trois finales lors des éditions de 1977, 85 et 86. Toutefois, ils sont tombés sur un sacré morceau en pleine confiance, décidé à aller jusqu'au bout dans tout ce qu'il entreprend : Coupe du Trône et Coupe de la CAF, épreuve dont il disputera la demi-finale retour la semaine prochaine à Rabat contre les Libyens d'Al Ittihad. Sachant qu'au cours de la première manche à Tripoli, les protégés de Houcine Ammouta avaient réussi un joli coup, en s'imposant par deux buts à un.